Visitez Ta Phin pour sa brocatelle

À Ta Phin (province de Lào Cai, Nord), les brocatelles colorées des femmes Dao et H’Mông séduisent les visiteurs. Un lieu à ne pas rater pour y découvrir un savoir-faire ancestral qui participe au développement local !

A 20 km environ du bourg de Sa Pa, on entre dans la commune de Ta Phin (district de Sa Pa). Dès le premier regard, on aperçoit des groupes de femmes qui se consacrent au tissage de thô câm (brocatelle) multicolores. L’ambiance est très calme, ponctuée d’éclats de rire.

 

À Ta Phin, toutes les femmes maîtrisent l’art de la brocatelle.

«En 1999, l’Association des femmes du district de Sa Pa a lancé un projet de préservation et de développement du métier de tissage de brocatelles dans notre commune. Cela permet d’améliorer notre niveau de vie, de conserver ce métier traditionnel chez les ethnies minoritaires, et même de participer à une meilleure égalité des sexes. Nos produits, si abondants, se vendent non seulement au Vietnam, mais s’exportent aussi en Italie, en France, aux États-Unis...», raconte Mme Ly Mây Chan, vice-présidente du Conseil populaire de la commune de Ta Phin et présidente du Club de brocatelle de cette commune.

Un métier minutieux

Chez Mme Ly Ta Mây, les brocatelles impressionnent les visiteurs. «Auparavant, je ne faisais que des tenues traditionnelles. Mais aujourd’hui, tout a changé. Je produis de nombreuses autres pièces. Quels motifs ? Je les cherche moi-même dans la vie quotidienne. Les touristes étrangers préfèrent les foulards et les sacs à dos avec des motifs colorés», confie l’artisane.

Elle ajoute que ce métier demande de la précision et de la constance. Pour commencer, les femmes doivent aller en forêt pour chercher les plantes qui serviront à fabriquer les fils. Elles sont séchées pour en retirer l’écorce qui est ensuite pilée et égrugée pour en extraire les fibres. On fait bouillir celles-ci avec des cendres plusieurs fois, puis une seule fois avec de la cire d’abeille. Cela blanchit et ramollit les fibres. Le deuxième stade est de laver ces fils et de les teindre. Le troisième est le tissage proprement dit : recherche des motifs puis tissage pour obtenir des produits raffinés, originaux ou de la vie quotidienne des ethnies minoritaires. «Toutes les filles de la commune connaissent bien ce métier», confie Mme Chao Sành On.

Simultanément au développement du tourisme à Sa Pa, le village de brocatelles de Ta Phin connaît de plus en plus de succès, pour le plus grand plaisir de sa population qui voit ainsi ses conditions de vie s’améliorer. On peut dire, d’une certaine manière, que les mains habiles des femmes Dao comme H’Mông tissent une vie de bonheur et de prospérité.

Quê Anh/CVN

 

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