Virus : plan de relance en France, les États-Unis se préparent à un vaccin

La France annonce jeudi 3 septembre un plan de relance de 100 milliards d'euros sur deux ans, dans l'espoir de surmonter l'épreuve de l'épidémie de coronavirus que les États-Unis espèrent de leur côté enrayer grâce à la distribution d'un éventuel vaccin d'ici novembre.

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Le président français Emmanuel Macron (droite), et le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s'entretiennent avec des employés d'une usine du groupe pharmaceutique Seqens, à Villeneuve-la-Garenne, près de Paris, le 28 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le gouvernement français entend grâce à ce plan préparer la France de 2030, au-delà du seul rebond de l'économie, dont la contraction devrait atteindre les 11% cette année. Il vise à la création de 200.000 emplois dès l'an prochain et à retrouver d'ici 2022 le nouveau d'activité d'avant la crise.

De l'autre côté de l'Atlantique, les États-Unis, toujours dans l'attente d'un accord entre démocrates et républicains sur un plan de relance de l'économie, se préparent activement à la distribution à grande échelle d'un éventuel vaccin contre le coronavirus.

Les autorités sanitaires fédérales ont demandé aux États qu'ils fassent le nécessaire pour que les centres de distribution d'un futur vaccin soient "complètement opérationnels d'ici le 1er novembre 2020", soit juste avant l'élection présidentielle.

Le président Donald Trump, candidat à sa réélection le 3 novembre et à la peine dans les sondages, veut croire que les Etats-Unis disposeront d'un vaccin "cette année".

Plus de 6,1 millions de personnes ont été contaminées aux États-Unis par le virus et le nombre de morts y dépasse les 185.000, selon le dernier décompte de l'université Johns Hopkins, diffusé mercredi soir 2 septembre.

L'épidémie continue également de progresser au Brésil où le nombre de cas frôle désormais les quatre millions, selon le dernier décompte officiel publié mercredi.

Nombre en hausse

En France, plus de 7.000 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, un nombre en hausse, ont annoncé mercredi 2 septembre les autorités.

En dépit de ces mauvaises nouvelles, une reprise progressive des vols internationaux vers Pékin devrait débuter jeudi 3 septembre. La Jordanie va de son côté rouvrir son principal aéroport le 8 septembre aux vols réguliers, après des mois de fermeture. Le Pérou a lui aussi annoncé une reprise des vols internationaux avec un nombre limité de pays à partir du 1er octobre, après plus de six mois de suspension et un tourisme, vital pour son économie, en chute libre.

L'économie du tourisme continue de payer le prix fort, à l'instar des grands palaces parisiens qui souffrent de l'absence de la clientèle étrangère fortunée. Ils se sont toutefois décidés à rouvrir, timidement, après cinq mois et demi d'inactivité en tentant d'attirer la clientèle parisienne.

Ces établissements ont "une responsabilité sociétale vis-à-vis des boutiques, des chauffeurs de taxi, des boutiques qu'ils font vivre autour d'eux, et de leurs fournisseurs", juge ainsi François Delahaye, patron du Meurice et du Plaza Athénée.

Couvre-feu à La Havane

À La Havane, pour la première fois depuis 60 ans de révolution cubaine, la capitale est soumise à un couvre-feu imposé pour deux semaines, dans l'espoir de contenir un rebond de l'épidémie de COVID-19.

Une rue déserte à La Havane, Cuba, le 1er septembre en raison du couvre-feu imposé pour lutter contre le coronavirus.
Photo : AFP/VNA/CVN

"C'est justifié, d'une manière ou d'une autre il faut stopper (la pandémie), il faut en passer par là pour voir si les choses peuvent s'améliorer", estime Antonio Pupo, 40 ans, qui comme ses concitoyens doit se confiner à domicile jusqu'à 05h00 du matin.

À Venise, en revanche, la ville reprend espoir après l'ouverture officielle mercredi soir 2 septembre de la Mostra, premier festival de cinéma "post-COVID", au prix néanmoins de mesures sanitaires draconiennes.

Rappel cruel de ces contraintes exceptionnelles avec lesquelles doit composer la Mostra, qui a dû renoncer au défilé habituel de stars hollywoodiennes : c'est par des vidéos tournées au téléphone portable qu'une brochette de célébrités n'ayant pas fait le déplacement, de Dustin Hoffman à Jane Campion en passant par George Clooney, ont partagé leur amour du cinéma.

Une prudence peut-être justifiée. L'acteur hollywoodien Dwayne "The Rock" Johnson a annoncé mercredi 2 septembre que sa famille et lui avaient été testés positifs au coronavirus.

Le monde du sport peine lui aussi à retrouver une vie normale. Angel Di Maria, Leandro Paredes et surtout Neymar : trois joueurs du Paris SG ont été testés positifs au coronavirus après des vacances polémiques à Ibiza.

Idem dans le monde du tennis où le déroulement de l'US Open à Flushing Meadows est sérieusement perturbé par le coronavirus.

Mercredi 2 septembre, Kristina Mladenovic a complètement craqué sur le court puis en conférence de presse. Eliminée après avoir mené 6-1, 5-1 et gâché quatre balles de match, la Française s'en est vertement prise aux responsables du tennis américain.

"Si j'avais su que jouer 40 minutes aux cartes, avec un masque, avec un joueur (Benoît Paire) qui a été testé positif, mais finalement négatif, ça aurait entraîné ces conséquences, je n'aurais jamais mis les pieds dans ce tournoi", a-t-elle lâché en comparant sa situation à celle d'une "prisonnière" ou d'une "criminelle".

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 2 septembre à 11h00 GMT.
Photo : AFP/VNA/CVN

S'il a envahi les stades et les courts, le virus contamine aussi la compétition politique. Donald Trump a vertement critiqué mercredi 2 septembre la cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi pour s'être rendue dans un salon de coiffure à San Francisco, et d'y avoir ôté son masque. L'opposante s'est dite victime d'un "piège".

Et si l'on pensait que la sexualité pouvait encore être relativement épargnée par l'épidémie, il faut désormais déchanter depuis les avertissements lancés par les autorités sanitaires au Canada. "Les activités sexuelles les moins risquées pendant que sévit la COVID-19 sont celles où vous êtes seul", a lancé mercredi 2 septembre la responsable de la santé publique du Canada, Theresa Tam.


AFP/VNA/CVN

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