Coronavirus
Troisième arrivée en France de rapatriés de Wuhan

Une trentaine de nouveaux rapatriés évacués de la province chinoise de Hubei, berceau de l'épidémie mortelle de coronavirus, sont arrivés dimanche 9 février à Aix-en-Provence, près de Marseille, où ils resteront en quarantaine pendant 14 jours.

>>Un nouvel avion rapatriant des personnes de Chine atterrit en France

Des passagers portant des masques de protection quittent la base militaire d'Istres, le 9 février.

Contraints de quitter Wuhan face à la propagation du virus, ils ont atterri sur la base militaire d'Istres (Bouches-du-Rhône), depuis le Royaume-Uni où ils avaient fait escale, a confirmé une porte-parole de cette base militaire. Ce vol est le troisième à ramener en France des personnes fuyant la Chine et le coronavirus. Quelque 180 personnes avaient débarqué à Istres le 31 janvier, puis 120 le 2 février.

Ces nouveaux rapatriés vont être coupés du monde pendant 14 jours, la durée maximale d'incubation du virus, dans les locaux de l'école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp) d'Aix-en-Provence, où ils ont rejoint quelque 80 personnes déjà confinées depuis une semaine. Tous les autres rapatriés de Wuhan en France sont dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, sur la Côte Bleue, à quelque 30 kilomètres à l'ouest de Marseille.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait indiqué vendredi 8 février que les passagers débarqués à Istres dimanche devaient être au nombre de 38. Selon les dernières précisions de la préfecture des Bouches-du-Rhône dimanche, ils étaient finalement "35 à bord, de nationalité française". Tous ces nouveaux rapatriés ont été testés à leur arrivée : "Nous aurons les résultats demain (lundi 10 février), mais d'ores et déjà une personne qui était symptomatique a été testée négative", a indiqué dimanche soir 9 février le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Locaux "spartiates"

À Aix-en-Provence, ces rapatriés vont trouver des locaux "flambants neufs mais spartiates", comme les a décrits la députée LREM des Bouches-du-Rhône Anne-Laurence Petel. "Les lieux clôturés sont vastes et comptent une pinède, mais c'est assez vide", avait-elle ajouté. Chaque personne est logée en chambre individuelle et des salles télévision sont à leur disposition ainsi qu'un terrain de football. Les repas sont pris dans un réfectoire aux allures de gymnase.

Un confort assez simple donc, loin du cadre bucolique offert aux rapatriés logés à Carry-le-Rouet, dans un centre de vacances au bord de la Méditerranée, avec piscine et courts de tennis, au coeur d'une pinède de 3,5 hectares. Si aucune information n'a filtré sur la vie des rapatriés installés depuis une semaine déjà à Aix-en-Provence, l'ambiance à Carry-le-Rouet a pu être décrite par une équipe de journalistes AFP sur place, eux aussi rapatriés de Wuhan, où ils se trouvaient pour un reportage.

Malgré l'isolement forcé, les évacués de Wuhan tentent d'y organiser une vie presque normale, en utilisant les savoir-faire de chacun. Salon de coiffure improvisé, école pour les enfants, cours de français et de chinois pour les adultes, taï-chi devant la Méditerranée, chacun tente de tromper l'ennui après avoir dû abandonner momentanément sa vie en Chine. D'après un bilan communiqué dimanche 9 février par la préfecture, les précédents rapatriés arrivés en France sont exactement 225 à Carry-le-Rouet, très majoritairement des Français, et 78 à Aix-en-Provence, dont 19 Français.

Ces chiffres ont évolué durant la semaine, certains des passagers arrivés de Chine ayant dû être temporairement transférés à l'hôpital marseillais de la Timone, le temps de s'assurer qu'ils n'étaient pas porteurs du coronavirus. Tous les rapatriés de Carry-le-Rouet et d'Aix-en-Provence ont été testés à deux reprises depuis leur arrivée et aucun d'entre-eux n'a contracté le coronavirus.

Le bilan du virus 2019-nCoV en Chine continentale a atteint 811 morts dimanche, auquel s'ajoutent un décès à Hong Kong et un autre aux Philippines. Il dépasse désormais celui du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003. L'épidémie continue encore sa propagation dans le monde. Plus de 320 cas ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires, dont 11 au total en France après les cinq nouveaux cas annoncés samedi 8 février dans la commune des Contamines-Montjoie en Haute-Savoie.


AFP/VNA/CVN

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