Virus : l'Europe tente de ralentir la nouvelle vague de contaminations

Couvre-feu pour 20 millions de Français, interdiction de se réunir à Londres, écoles fermées en Pologne : des mesures draconiennes sont entrées en vigueur samedi 17 octobre en Europe dans l'espoir de juguler la deuxième vague de la pandémie de COVID-19.

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De rares passagers dans le métro parisien après l'entrée en vigueur du couvre-feu, le 17 octobre.

En France, où le nombre de contaminations a atteint un nouveau record samedi 17 octobre avec plus de 32.000 nouveaux cas répertoriés en 24 heures, une dizaine de grandes villes, dont Paris et sa banlieue, sont désormais soumis, à un couvre-feu de 21h00 à 06h00 pour au moins quatre semaines, une mesure qui concerne plus de 20 millions de personnes.

Les rues de la capitale française se sont progressivement figées dans le silence, une situation que Paris n'avait pas connue depuis 1961, dans un tout autre contexte, lorsqu'un couvre-feu strict avait été décrété pour les Français musulmans d'Algérie.

"C'est parlant, il est 21h et il n'y a plus personne, la situation est quasi propre", se félicite le commissaire Patrick Caron, de la police parisienne.

Mais la situation se détériore sur l'ensemble du continent, avec le nombre des nouvelles contaminations en hausse de 44% cette semaine, de quoi juger la situation "très préoccupante" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que l'Amérique latine, le Moyen-Orient et l'Asie connaissent une baisse.

Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe (43.429 morts, 15.000 nouveaux cas vendredi 16 octobre), les autorités ont également durci les restrictions samedi 17 octobre : à Londres et dans plusieurs autres zones, soit 11 millions de personnes, les réunions en intérieur entre parents et amis de différents foyers sont interdites. Le Lancashire (nord-ouest) et Liverpool sont en alerte sanitaire maximale, ce qui implique l'interdiction des rencontres entre différents foyers en intérieur comme en extérieur, et la fermeture des pubs ne servant pas de repas.

En Allemagne, qui a comptabilisé 7.830 nouveaux cas en 24 heures - un record pour le pays -, Angela Merkel a solennellement demandé samedi 17 octobre à ses concitoyens de réduire au maximum leurs relations sociales.

Des semaines décisives

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 17 octobre à 11h00 GMT.

De nouvelles restrictions entrent également en vigueur à Varsovie et d'autres grandes villes de Pologne : collèges et lycées fermés pratiqueront l'enseignement à distance, les restaurants devront fermer à 21h, les cérémonies de mariage seront interdites et le nombre de personnes admises dans les magasins, les transports publics et les offices religieux limité.

Dans le monde, tous les indicateurs sont au rouge : au moins 1.105.691 décès et près de 39,4 millions de contaminations ont été recensés depuis le début de la pandémie, selon un comptage réalisé samedi 1è octobre par l'AFP. Pour la seule journée de vendredi 16 octobre, 6.118 décès et 403.629 nouveaux cas ont été enregistrés.

Seule note d'espoir, les laboratoires américains Pfizer et Moderna ont annoncé qu'ils prévoyaient de demander l'autorisation de leurs vaccins d'ici fin novembre aux États-Unis, ce qui marquerait un record de vitesse pour le développement d'un vaccin.

Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé de la planète (au moins 219.154 morts, soit près d'un sur cinq dans le monde), suivis par le Brésil (153.675 morts) et l'Inde (112.998 morts).


AFP/VNA/CVN

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