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Une rame de métro déserte à Paris pendant le couvre-feu imposé pour lutter contre l'épidémie, le 17 octobre. |
Avec plus de 8.000 morts recensés en sept jours, l'Europe connaît son plus lourd bilan sur une semaine depuis la mi-mai et de nombreux pays tentent de se protéger en multipliant les mesures sanitaires. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé dimanche 18 octobre une nouvelle série de restrictions concernant les bars-restaurants, l'interdiction des fêtes et foires locales et des sports collectifs amateurs, ainsi que l'extension du télétravail.
Ces mesures "devront nous permettre d'affronter la nouvelle vague de contagions qui touche sévèrement l'Italie et l'Europe. Nous ne pouvons pas perdre de temps. Nous devons mettre en œuvre des mesures pour éviter un nouveau confinement généralisé qui pourrait mettre gravement en péril l'économie", a justifié M. Conte. Le gouvernement italien a débloqué dimanche 18 octobre 39 milliards d'euros supplémentaires pour tenter de relancer l'économie nationale.
L'Italie, qui jusque fin septembre avait fait figure d'exception vertueuse en Europe, fait face désormais à une hausse inquiétante du nombre de contagions : elle a ainsi pour la première fois passé la barre des 10.000 nouveaux cas quotidiens vendredi 16 octobre. La Suisse, relativement épargnée par la première vague du printemps mais confrontée à une hausse exponentielle de cas, rend pour sa part obligatoire lundi le port du masque dans les lieux publics fermés, gares, aéroports, arrêts de bus et de tram, restreint les rassemblements et recommande le télétravail.
Déplorant 1.822 morts du COVID-19 pour 8,6 millions d'habitants, la Suisse est le pays d'Europe où la maladie a progressé le plus vite la semaine passée (+146%), selon un décompte de l'AFP. En République tchèque, qui a le plus fort taux de contaminations et de décès pour 100.000 habitants du continent, le gouvernement a demandé à l'armée de construire un hôpital de campagne de 500 lits à l'extérieur de Prague. Dans la capitale, la police tchèque a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau dimanche face à une violente manifestation contre les restrictions anti-COVID-19.
La Grande Mosquée rouvre
Alors que l'Europe resserre la vis, ailleurs dans le monde, ce sont les allègements de restrictions qui sont au programme dans plusieurs pays. L'Arabie saoudite a ouvert dimanche aux fidèles le site le plus sacré de l'islam pour la première fois en sept mois, et a augmenté à 15.000 par jour le nombre de pèlerins autorisés pour la "omra" dans la ville sainte de La Mecque.
Des fidèles prient dans la Grande Mosquée de La Mecque le jour de sa réouverture, le 18 octobre. |
En Israël, après un mois de restrictions, crèches, écoles maternelles, parcs nationaux, plages et entreprises n'accueillant pas de public ont rouvert, et les Israéliens peuvent désormais se déplacer à plus d'un kilomètre de leur domicile. Les rassemblements restent toutefois limités.
Au printemps, Israël avait rapidement levé un premier confinement, voulant relancer l'économie. Mais le pays de neuf millions d'habitants avait enregistré en septembre l'un des plus forts taux de contamination au monde, depuis divisé par quatre, selon des données de l'AFP. Au total, les autorités y ont recensé plus de 302.800 malades et près de 2.200 décès.
Ces quelques améliorations locales ne renversent pas la tendance mondiale : les indicateurs sont au rouge. Au moins 1.111.152 décès et plus de 39,7 millions de contaminations ont été recensés depuis le début de la pandémie, selon un comptage de l'AFP dimanche 18 octobre. Samedi 17 octobre, au moins 5.302 décès et 372.882 nouveaux cas ont été enregistrés. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé (près de 220.000 morts, soit près d'un sur cinq dans le monde), suivis par le Brésil (près de 154.000 morts) et l'Inde (plus de 114.000 morts).
En Europe, un total de 250.030 décès du COVID-19 ont été déclarés (pour 7.366.028 cas), selon un bilan de l'AFP dimanche 18 octobre, dont plus des deux tiers au Royaume-Uni (43.646 morts), en Italie (36.543 morts), en Espagne (33.775 morts), en France (33.392 morts) et en Russie (24.187 morts). Pour lutter contre la pandémie, le lavage fréquent des mains, recommandé par l'OMS depuis le début, est essentiel, confirme une étude japonaise, selon laquelle le coronavirus survit 9 heures sur la peau, cinq fois plus longtemps que la grippe.
AFP/VNA/CVN