>>États-Unis : la tension persiste à Charlotte où Clinton repousse sa visite
Des manifestants face à la police à El Cajon, dans la banlieue de San Diego (Californie), le 28 septembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Leur identité n'a pas été révélée mais l'un est décrit comme âgé de 19 ans, l'autre de 28 ans, "originaires d'El Cajon", en banlieue de San Diego, en Californie, selon la police locale.
Jeudi soir 29 septembre, "un groupe de 50 à 75 manifestants" ont occupé une intersection d'El Cajon et "ont commencé à arrêter des véhicules et à briser leurs fenêtres", un motocycliste ayant notamment été "propulsé hors de sa moto", précise la police dans un communiqué publié dans la nuit du 29 au 30 septembre.
"Les manifestants ont ensuite lancé des bouteilles en verre en direction des agents de police" arrivés sur place et "après que le groupe eut refusé de se disperser, des boules de gaz lacrymogènes ont été lancées", poursuit la police.
Alfred Olango, 38 ans, a été tué dans la nuit du 27 au 28 septembre à El Cajon, après que la police eut reçu un appel décrivant un homme au comportement erratique au milieu de la circulation routière.
Dans une vidéo devenue virale, une jeune femme qui se présente comme la sœur de M. Olango dit avoir appelé la police car il souffrait de troubles mentaux et était en danger sur la chaussée: "Je vous ai appelés pour aider mon frère. Vous l'avez tué devant moi", pleure- t-elle.
Des policiers font barrage aux manifestants qui protestent contre la mort d'un Noir tué par la police. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
Selon la police, M. Olango a pris une position de tir en tenant quelque chose dans ses mains vers les agents qui, craignant qu'il s'agisse d'une arme, ont tiré, l'un avec une arme qui envoie des décharges électriques, l'autre avec une arme à feu.
Le médecin légiste a ensuite révélé que M. Olango ne tenait dans ses mains qu'une cigarette électronique.
Dès mardi 27 septembre, des dizaines de manifestants se sont rassemblés à El Cajon, dans le calme avant l'apparition de violences jeudi soir 29 septembre.
Jeudi 29 septembre, la mère d'Alfred Olango, Pamela Benge, avait enjoint à manifester "pacifiquement".
Lors d'une conférence de presse, elle a décrit, en larmes, son fils comme "un bon, un adorable jeune homme, qui n'avait que 38 ans". Elle a ajouté, la voix brisée et portant des lunettes noires, que sa famille avait cherché refuge aux États-Unis il y a 25 ans pour fuir la guerre en Ouganda.
Dans un communiqué reçu vendredi 30 septembre par l'AFP, les autorités américaines de l'immigration indiquent qu'elles ont tenté deux fois, sans succès, d'expulser M. Olanga pour vente de stupéfiants puis une infraction liée à des armes à feu.
La mort de M. Olango survient dans un contexte racial tendu aux États-Unis, à la suite de la mort d'une série de Noirs sans armes sous des balles policières.
La semaine dernière, la mort de Keith Lamont Scott, 43 ans, avait déclenché plusieurs jours de manifestations émaillées de violences à Charlotte, en Caroline du Nord (Sud-Est).