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Le président vénézuélien Nicolas Maduro (gauche), le 4 août à Caracas. |
Le dirigeant vénézuélien a échappé samedi 4 août à un attentat au centre de Caracas lors d'une cérémonie militaire où il prononçait un discours, lorsqu'une détonation s'est produite à proximité de l'estrade présidentielle.
Réapparu, peu après, via la télévision nationale, il a affirmé être ciblé par une attaque à l'aide de drones chargés d'explosifs, accusant ouvertement "l'extrême droite" de l'opposition vénézuélienne, le président colombien Juan Manuel Santos et des "financiers se trouvaient aux États-Unis" d'être impliqués dans cet attentat et affirmant que "l'enquête a déjà bien progressé".
Un groupe inconnu se présentant comme "Mouvement national des soldats en chemise" a revendiqué l'attaque, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, ont rapporté dimanche des médias occidentaux.
"Nous ne pouvons pas tolérer que la population soit affamée, que les malades n'aient pas de médicaments, que la monnaie n'ait plus de valeur, que le système éducatif n'enseigne plus rien et ne fasse qu'endoctriner avec le communisme", a justifié ce groupe faisant référence à la crise économique que traverse le Venezuela.
Face à cette crise, Nicolas Maduro s'était engagé lundi dernier 30 juillet lors d'une réunion avec des responsables de son gouvernement à trouver des solutions. "J'estime qu'il faudra deux ans environ pour revenir à la stabilité et que nous puissions observer les premiers signes de la nouvelle prospérité économique, sans abandonner pour autant la protection et la sécurité sociale", avait-t-il estimé.
Parmi les objectifs pour remettre sur pieds l'économie, il a cité la relance de la production pétrolière pour atteindre 6 millions de barils par jour, alors que la production actuelle est en chute, passant de 3,2 mbj en 2008 à 1,5 mbj en juin dernier.
Condamnation de la communauté internationale
Les forces de sécurité protègent le président Nicolas Maduro après une explosion le 4 août à Caracas. |
Cette tentative d'assassinat a été fermement condamnée dimanche 5 août par la communauté internationale. Le ministère russe des Affaires étrangères, qui a condamné dans un communiqué l'attaque, a appelé à "la résolution des différends politiques sans recourir à des méthodes terroristes, exclusivement via des moyens pacifiques".
Le président cubain Miguel Diaz-Canel et le chef du Parti communiste de Cuba (PCC) Raul Castro ont également condamné l'attentat et exprimé "leur entière solidarité et leur soutien sans réserve au président Maduro, au gouvernement et à l'Union civico-militaire du peuple bolivarien et chaviste".
Dans le même sillage, les dirigeants bolivien et nicaraguayen ont dénoncé vigoureusement cette attaque qui avait ciblé le président vénézuélien, tout en réitérant leur soutien au peuple et gouvernement du Venezuela confronté aux mesures de sanctions occidentales.
De son côté, la Turquie a fermement dénoncé cette "attaque infâme" contre le chef d’Etat vénézuélien, tout en exprimant "le soutien d'Ankara, en ces temps difficiles, au peuple frère et ami vénézuélien".
L'Espagne a également réagi, pour sa part, condamnant "tout type de violence à des fins politiques", qualifiant de "faits violents" la tentative d'assassinat du dirigeant vénézuélien.
APS/VNA/CVN