Vendée Globe : en route pour la bataille finale la plus serrée de l'histoire

Qui succédera à Armel Le Cléac'h aux Sables d'Olonne ? À trois jours de l'arrivée prévue de cette 9e édition du Vendée Globe, le nom du futur vainqueur est loin d'être une évidence et le suspense reste entier.

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Le skipper Louis Burton à bord de son monocoque Bureau Vallée 2 lors d'un entraînement au large de Saint-Malo, le 16 juillet 2020.

Dimanche 25 janvier midi, Louis Burton (Bureau Vallée 2) a repris la place de leader à Charlie Dalin (Apivia), mais il ne compte que 1,3 mille nautique (2,5 km) d'avance sur son dauphin, au classement de 22h00 (21h00 GMT).

Un écart virtuel infime qui masque un coude-à-coude plus distant, puisque Dalin a choisi une route plus à l'est des Açores que celle de ses concurrents directs.

Dans la trace de Burton, Boris Herrmann (GER/Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) complète le podium à 57,4 nm (106,3 km), suivi de Thomas Ruyant (LinkedOut) à 138,7 nm (256,9 km). Yannick Bestaven (Maître Coq IV), qui a contourné l'archipel portugais par l'ouest, est 5e à 243,8 nm (451,5 km).

Après 77 jours en mer, on s'achemine vers la fin de course la plus serrée de l'histoire de l'épreuve : ces cinq skippeurs, ou a minima les quatre premiers, sont attendus dans la journée de mercredi en Vendée.

Un retour sur terre pour l'instant prévu sans spectateurs, mais Yannick Moreau, le maire des Sables d'Olonne, a écrit à Emmanuel Macron pour lui demander d'accepter la présence d'un public restreint. Ils avaient été environ 350.000 à acclamer Le Cléac'h en 2017.

"Il doit y avoir un moyen équilibré d'assurer une présence humaine et chaleureuse sur le bord du chenal pour accueillir dignement les skippers du Vendée Globe", plaide l'élu.

Les concernés, eux, se livrent donc une lutte acharnée, dans laquelle Herrmann dispose d'un avantage de taille puisqu'il bénéficiera à l'arrivée de six heures de compensation, pour avoir participé début décembre au sauvetage de Kevin Escoffier.

"Tout va bien à bord, je me sens bien et je regarde vers l'avant. Trois jours, trois jours seulement...", savoure le skippeur allemand.

S'il reste au contact des deux hommes de tête, jusqu'à mercredi 27 janvier, jour estimé de l'arrivée, il pourrait bien être sacré sans avoir franchi la ligne en tête et devenir le premier étranger à s'imposer dans la mythique course en solitaire autour du monde sans escale.

"Les nuits sont incroyablement longues, elles durent entre 13 et 14 heures. D'une certaine manière, cela aide un peu à dormir, mais c'est aussi étrange", a estimé l'Allemand.

L'Est pour Dalin, le Nord pour Bestaven

Le skipper Charlie Dalin, à bord de son monocoque Apivia, au large de Port-la-Forêt, le 19 juin 2020.

"Le programme à suivre, c'est d'empanner, puis d'assécher la cale à l'arrière où j'ai un tout petit peu d'eau qui arrive du système de direction. Ce n'est vraiment pas grand-chose mais avec le temps, ça s'accumule. Je n'ai plus d'éponge, elle s'est désintégrée. Je vais utiliser un tee-shirt", a-t-il détaillé.

Dalin, lui, ne s'avoue pas vaincu. "On est au contact à distance !", a-t-il souligné dimanche 24 janvier matin au sujet de son duel avec Burton.

"J'ai un peu moins de vent devant, je commence à buter un peu à l'avant du système", a expliqué le Havrais, qui a ensuite fait le pari d'une route plus à l'est que ses concurrents en prolongeant de plusieurs heures son cap vers Gibraltar, avant de bifurquer vers le nord.

"On navigue dans des zones différentes, c'est comme ça avec Louis (Burton) depuis déjà un moment", a rappelé le skippeur de 36 ans.

Les autres membres du quatuor de tête sont passés plus près à l'est des côtes des Açores.

Longtemps leader mais désormais cinquième, Yannick Bestaven (Maître Coq IV), a perdu un peu de temps en faisant route à l'ouest de l'archipel portugais, mais il aura à l'arrivée un bonus de temps de 10 heures et 15 minutes.

"Mes routages me font dire qu'on va tous arriver en même temps donc autant tenter une option en allant nord plutôt que de suivre le troupeau", avait-il expliqué dans la matinée, après une nuit peu reposante de son propre aveu.

"Et puis, je n'ai pas envie de passer dans les dévents des Açores. Ça met un peu de piment", avait poursuivi le natif de Saint-Nazaire.

Du piment, ce Vendée Globe va certainement en offrir jusqu'au bout.


AFP/VNA/CVN

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