Vendée Globe : Dalin et Burton pimentent le jeu avec des routes différentes

Sortis du terrible Pot au Noir sans l'avoir trop subi, le leader du Vendée Globe, Charlie Dalin, et son dauphin Louis Burton remontent lundi 18 janvier l'Atlantique Nord en ayant choisi des trajectoires différentes dans un jeu de stratégie à une dizaine de jours de l'arrivée.

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Le skipper français Charlie Dalin, à bord de son monocoque Apivia, le 19 juin 2020 au large de Port-la-Forêt.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le duo de tête a réussi à prendre de la distance sur un groupe de poursuivants composé de sept bateaux, dont beaucoup sont empêtrés dans le Pot au Noir (zone de convergence intertropicale), faute de vents.

"J’ai été tout droit et ça s’est bien passé, j’ai eu de la chance et de la réussite sur ce coup-là", a raconté Louis Burton (Bureau Vallée 2) lors d'une vacation avec le PC course.

"C’est plutôt intéressant pour Charlie (Dalin) et moi, on a été moins pénalisés que le reste de la flotte. On a un peu plus d’avance sur les concurrents que lorsque l’on est rentrés dans le pot au noir", a-t-il poursuivi.

Au classement lundi 18 janvier à mi-journée, Charlie Dalin (Apivia), naviguait en tête avec 42,6 milles nautiques (79 km) d'avance sur Burton.

Le troisième bateau de la flotte est celui barré par Damien Seguin (Groupe Apicil), avec quelque 110 nm (203 km) d'écart sur Dalin. Thomas Ruyant (LinkedOut), qui occupe la quatrième position, est virtuellement tout proche de Seguin (moins d'un kilomètre) mais les deux skippers ont des routes divergentes. Ce qui est aussi le cas de Dalin et Burton.

À l'attaque

"Le choix stratégique a déjà commencé", a prévenu Burton, qui s'est dit "à l’attaque" autant qu'il le pouvait. Les deux rivaux doivent entrer mardi dans une dépression - ce qui signifie du mauvais temps - pour ensuite passer une dorsale (avancée d'un anticyclone entre deux dépressions).

En quête de vents pour remonter le plus vite possible, les marins ont encore de nombreuses incertitudes devant eux lors du dernier tronçon du tour du monde en solitaire et sans escale.

Le skipper allemand Boris Hermann, à bord de son monocoque Sea Explorer-Yachtclub, le 4 juillet 2020 au large des Sables-d'Olonne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Du vent, c'est ce qu'implorait lundi 18 janvier matin Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco), qui avançait à environ sept nœuds (14 km/h) dans le pot au noir avant d'être entendu. L'Allemand a gagné une place au classement en une matinée. Il est désormais cinquième, à bord d'un bateau qui semble en plutôt bon état.

Son poursuivant direct ne peut pas en dire autant. Leader pendant presque un mois avant de lâcher les rênes il y a une semaine, Yannick Bestaven a annoncé avoir endommagé son bateau.

"Il y a beaucoup de choses difficiles pour moi en ce moment. Depuis le cap Horn, j'ai pas mal de soucis techniques avec le bateau, je préfère le dire aujourd'hui, je pensais pouvoir un peu le masquer", a dit Bestaven lundi midi 18 janvier.

"Lors du passage au cap Horn, j'ai eu une grosse dépression, j'ai eu un énorme planté, qui a balayé toute la plage avant du bateau, je n'ai plus de balcon, plus d'enrouleur, certaines voiles dont je ne peux plus me servir. J'ai essayé de réparer au mieux", a déploré le Rochelais, qui pensait "pouvoir jouer les premiers rôles jusqu'à la fin".

AFP/VNA/CVN

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