U.S. Steel supprime des emplois en Slovaquie

La lumière de l'aube perce les vitres embuées du tramway où des ouvriers slovaques en route pour l'usine de U.S. Steel à Kosice discutent de leur avenir après avoir appris que leur employeur compte licencier 20% d'entre eux d'ici deux ans.

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L'usine d'U.S. Steel à Kosice, dans l'Est de la Slovaquie, le 30 juillet.
Photo: AFP/VNA/CVN

La brume matinale se lève derrière les cheminées du complexe sidérurgique construit à l'époque communiste. Avec ses 12.000 travailleurs, c'est le plus grand producteur d'acier intégré d'Europe centrale.

C'est aussi le premier employeur dans l'Est de la Slovaquie, un pays de la zone euro de 5,4 millions d'habitants dont l'économie repose sur l'automobile.

Avec un taux de chômage d'environ 8% dans la région - la moyenne nationale est de 4,9% - les licenciements seront douloureux.

"Tout le monde a peur. Des jeunes ont pris des crédits. Que feront-ils s'ils perdent leur job?", demande Jozef, un ouvrier avec 20 ans d'expérience.

U.S. Steel, basé à Pittsburgh, explique les suppressions d'emplois par les importations d'acier bon marché produit hors de l'UE, et les mesures de protection de l'environnement qui font monter le prix de l'électricité.

L'industrie européenne qui utilise l'énergie produite avec du charbon est touchée par les taxes imposées par le système communaut,aire d'échange de quotas d'émission ETS.

Le patron de U.S. Steel, James Bruno a annoncé en juillet des suppressions de "2.500 emplois vers la fin de 2021" à Kosice et dans ses filiales, "pour protéger l'activité et rester compétitif".

Martin Vlachynski, analyste à l'Institut d'études économiques et sociales de Bratislava, relève que partout en Europe les fabricants d'acier sont confrontés à ce problème et qu'il n'existe pas de solution facile.

L'acier bon marché d'Asie, les suites de la guerre commerciale entre les USA et la Chine, et la taxation des émissions polluantes par l'UE rendent les aciéries européennes "moins compétitives", dit-il.

En mai, l'association Eurofer a demandé à l'UE d'aider son secteur, alors que l'Europe a été inondée par de l'acier bon marché, repoussé vers l'UE en raison des taxes américaines imposées en 2018.

AFP/VNA/CVN

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