>>US Open : Nadal-Anderson, une finale à se décrocher la tête
L'Espagnol Rafael Nadal célèbre sa victoire à l'US Open, le 10 septembre à New York. |
Si l'US Open 2017 n'a pas ménagé les cadors, dont Roger Federer, tombé en quarts de finale, ou même les principaux outsiders, la logique a été en revanche scrupuleusement respectée en finale.
Le grandissime favori, qui disputait sa 23e finale en Grand Chelem, a dominé l'invité-surprise, 32e au classement ATP, qui n'avait jamais dépassé jusque là les quarts de finale d'un tournoi majeur.
Nadal s'est offert à 31 ans avec autorité son 16e titre en Grand Chelem, le deuxième de l'année après Roland Garros en juin - pour la dixième fois ! - et son troisième à New York, après 2010 et 2013, son deuxième de l'année après Roland Garros.
Il affiche désormais à son impressionnant palmarès un total de 74 titres.
Mieux encore, alors que son dernier titre sur ciment remontait à janvier 2014 (Doha), "Rafa" a montré que, comme à ses plus belles années, rien ne lui résistait et que sa piètre saison 2016, perturbée par une blessure à un coude, n'était plus qu'un lointain souvenir.
"Depuis le début de la saison, j'ai joué à un très bon niveau plutôt élevé, finir l'année en Grand Chelem avec un succès est vraiment incroyable", a souligné Nadal qui a empoché un chèque de 3,7 millions de dollars (3,07 M EUR) portant son total de gain à 90 millions de dollars.
« Sans lui je n'en serai pas là »
Comme cela était largement attendu, l'Espagnol était beaucoup trop fort pour Anderson.
Dans le premier set, alors que Nadal remportait facilement ses jeux de service, Anderson, particulièrement vulnérable sur ses deuxièmes balles de service, était rapidement sous pression : il lui a fallu ainsi batailler près de dix minutes pour remporter son deuxième jeu de service.
Il a repoussé quatre balles de break, avant de céder, en envoyant une attaque de coup droit dans le couloir, à la cinquième, ce qui permettait à Nadal de mener 4-3, puis 5-3.
Le No1 mondial, de plus en plus incisif, a empoché grâce à une volée gagnante la première manche sur le service de son adversaire après 58 minutes de jeu.
Le scénario s'est répété quasiment à l'identique dans la deuxième manche, sauf que Nadal a pris le service du Sud-Africain dès le 6e jeu, en multipliant les montées au filet.
Mené deux manches à zéro après un peu moins de deux heures heure de jeu, Anderson s'est encore plus compliqué la tâche en cédant d'entrée son service après une série de quatre fautes directes.
Il n'a pas réussi à renverser la situation et a permis à Nadal de servir pour le match à 5-4 : l'Espagnol, malgré un dernier sursaut d'Anderson, n'a pas laissé passer sa chance en concluant sa finale sur une dernière volée gagnante.
Cette victoire avait été une saveur particulière pour Nadal, puisque son oncle Toni, son entraîneur de toujours, ne le suivra plus au quotidien sur le circuit ATP à partir de la saison prochaine, et il l'a remercié chaleureusement : "Sans lui, je n'en serais pas là", a-t-il assuré.
En l'absence de Novak Djokovic et d'Andy Murray, forfaits sur blessure, et après l'élimination de Federer, Nadal a confirmé l'écrasante supériorité du "Big Four" qui domine le tennis masculin : à eux quatre, ils ont remporté 46 des 51 derniers tournois du Grand Chelem