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Le Serbe Novak Djokovic, après sa victoire en quart de finale de l'US Open contre l'Italien Matteo Berrttini le 8 septembre à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le N°1 mondial Novak Djokovic s'est imposé 5-7, 6-2, 6-2, 6-3 en 3h30, aux dépens de l'Italien Matteo Berrettini (8e). Et il a encore perdu un set, le premier.
Mais contrairement aux matches précédents, durant lesquels il avait fini par prendre le dessus en donnant l'impression de surtout lutter avec lui-même, il a cette fois produit son meilleur tennis dans les trois manches suivantes.
"Je pense que c'était une grande performance dans l'ensemble", a déclaré Djokovic, estimant justement que ces trois derniers sets ont été "les meilleurs que j'ai joués dans le tournoi".
Il savait qu'il devait élever son niveau face à Berrettini, "le marteau du tennis, un des plus grand frappeur de coup droit et au service, difficile à affronter", a-t-il décrit en forme d'hommage au micro.
C'est exactement ce qui s'est produit dans le premier acte, d'une violence assez inouïe dans les échanges. Pilonné, "Nole" n'a pas pu faire grand chose en retour et s'est fait breaker à 6-5. Berrettini a conclu sur sa quatrième balle de set, au bout de 77 minutes.
Nullement décontenancé
Le Arthur-Ashe, porté par une bruyante colonie italienne, a exulté. Mais l'excitation a été de courte durée.
Car Djokovic n'est jamais aussi fort que quand il est dos au mur, au milieu d'une tempête de décibels. Et il jouissait d'un capital confiance contre ce cogneur qu'il a battu deux fois en Grands Chelems, à chaque fois en quatre sets, en quart de finale de Roland-Garros en juin et en finale de Wimbledon en juillet.
Nullement décontenancé, le Serbe a enfin breaké une première fois pour mener 3-1, ses retours prenant de mieux en mieux la mesure du service de son adversaire. Et il a égalisé à un set partout, en remportant encore la mise de Berrettini, conscient de l'importance de servir en premier dans le suivant.
Car ce que visait alors "Nole" s'est produit. Après un premier jeu raflé, il a immédiatement breaké Berrettini, alors brutalement ramené sur terre et dont la fébrilité était manifeste, notamment au revers, source de nombreuses fautes directes.
Fort de cette stratégie payante, le scénario s'est répété, de façon inéluctable. Les fans de Djokovic se faisant bien plus entendre ou voir, telle cette dame agitant un tee-shirt floqué d'un 21/21, référence au record que peut établir seul son idole, en nombre de Majeurs remportés.
Une perspective qui se rapproche donc, car "Nole" est désormais à seulement deux victoires de s'adjuger un 4e US Open. Ce faisant, il aura décroché les quatre tournois du Grand Chelem sur une même année, ce qui n'est plus arrivé depuis Rod Laver en 1969.
"Gonflé à bloc"
L'Allemand Alexander Zverev après sa victoire contre le Sud-Africain Lloyd Harris en quart de finale de l'US Open, le 8 septembre à Flushing Meadows. |
L'Allemand Alexander Zverev après sa victoire contre le Sud-Africain Lloyd Harris en quart de finale de l'US Open, le 8 septembre à Flushing Meadows. |
Le public le sait bien, car il lui a réservé une ovation unanime, au bout du compte impressionné par sa montée en puissance. En sachant aussi qu'un formidable match se profile vendredi 10 septembre contre Zverev, le rival susceptible de lui poser plus de problèmes, depuis sa médaille d'or olympique glanée à Tokyo, en l'ayant au passage écarté en demi-finale.
L'Allemand s'est d'ailleurs qualifié avec autorité 7-6 (8/6), 6-3, 6-4, aux dépens du Sud-Africain Lloyd Harris (46e).
Il a mis un set pour prendre la mesure de son adversaire, qui n'avait jusqu'ici jamais passé le 3e tour d'un Majeur. Poussé au jeu décisif, Harris se procurant vainement une balle de set, il s'en est finalement sorti en profitant d'erreurs directes de son rival.
Frustré, le Sud-Africain a jeté deux bouteilles au sol, qui ont éclaté et arrosé le court. Avec Zverev, ils ont essuyé le ciment en trainant des serviettes avec leurs pieds, pour aider le personnel à l’œuvre.
Après ? Il n'y eut plus vraiment de match, "Sascha" déroulant un jeu très propre et efficace. Une démonstration qu'il devra réitérer impérativement vendredi 10 septembre, car "Djoko" est prêt à tout donner.
"C'est l'un des meilleurs joueurs du monde en ce moment et je suis gonflé à bloc. Plus le défi est grand, plus la gloire de le surmonter est grande", a-t-il lancé.