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La joie de l'attaquant français Antoine Griezmann (centre), félicité par ses coéquipiers, après son 2e but marqué contre la Finlande, lors des qualifications pour le Mondial-2022, le 7 septembre au Groupama Stadium à Décines-Charpieu, près de Lyon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'ex-enfant prodige de l'OL, à qui les 57.000 supporters de Décines ont réservé un accueil de rock-star, n'a pas fait trembler les filets mais il a fait soulever le stade sur une passe délicieuse et décisive pour Griezmann (25e), avant d'impulser l'action du doublé de "Grizou" (53e).
Il n'en fallait pas plus à l'équipe de France, ballottée par les blessures et les contre-performances, pour soigner son moral en même temps que son bilan comptable. Là voilà désormais confortée à sa première place avec 12 points en six matches, contre cinq pour son visiteur qui compte cependant deux matches en moins.
"On n'a pas tout fait bien, mais il y a eu plus de détermination. La qualité technique est là. On a retrouvé de la confiance, on a été plus proche du standing qui doit être le nôtre", s'est réjoui sur TF1, Didier Deschamps.
Ses joueurs ont clairement élevé leur niveau de jeu mardi 7 septembre, après les très pâles copies rendues à Strasbourg contre la Bosnie-Herzégovine puis à Kiev contre l'Ukraine (1-1 à chaque fois).
"Karim, Karim"
Pourtant, la malchance du sélectionneur l'avait accompagné jusqu'à Lyon, où il a dû composer avec la suspension de Jules Koundé et le forfait de dernier minute de Kingsley Coman, victime d'une blessure après tant d'autres (Mbappé, Kanté, Tolisso, Upamecano).
Au coup d'envoi, le technicien basque avait misé sur une arrière-garde avec trois défenseurs centraux, comme lors du huitième de finale maudit de l'Euro perdu contre la Suisse (3-3, 5-4 t.a.b.), prolongée sur les côtés par le latéral droit Léo Dubois et l'arrière gauche Theo Hernandez, remarquable pour sa première sélection malgré une erreur qui aurait pu coûter cher en fin de match.
Devant, Griezmann était chargé d'alimenter le binôme d'attaque composé d'Anthony Martial, buteur samedi à Kiev, et Benzema, l'enfant prodige de Lyon reçu par une ovation, une banderole lui souhaitant la "bienvenue" chez lui et des "Karim, Karim !" criés à gorges déployées.
L'attaquant français Karim Benzema salue les supporters à la fin du match remporté, 2-0 face à la Finlande, le 7 septembre au Groupama Stadium à Décines-Charpieu, près de Lyon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'avant-centre du Real Madrid les a remerciés avec une performance mêlant classe et combativité, au cœur d'une soirée où il a affiché une belle complicité avec ses partenaires d'attaque, Griezmann en tête.
Griezmann comme Platini
"Grizou" le Macônais était dans tous les bons coups, dans un rôle de meneur qui lui va à merveille. Le public lyonnais a accompagné son remplacement (90e) d'une salve d'applaudissements.
Son doublé lui permet d'égaler Michel Platini, le troisième meilleur marqueur de l'histoire des Bleus avec 41 unités, et de retrouver des couleurs après des performances assez ternes.
Son ouverture du score est un bijou collectif dans une marée de talents individuels. En retrait de la ligne d'attaque, il décale Martial sur la gauche. Le Mancunien glisse à Benzema qui dévie superbement en une touche de balle vers Griezmann. Le joueur de l'Atlético s'amène la balle du pied droit avant de la fouetter de l'extérieur du pied gauche (25e, 1-0). Imparable.
En seconde période, Benzema se débarrasse de deux adversaires, décale Dubois à droite qui remise sur Griezmann. Ce dernier, bien qu'arrivé lancé, règle la mire dans un angle fermé entre le gardien et le poteau (53e, 2-0).
Malgré l'absence de Kylian Mbappé, parti sur blessure après la Bosnie, les Bleus ont régalé sur des phases offensives percutantes, avec l'apport régulier de Theo Hernandez et, surtout, des combinaisons Griezmann/Martial/Benzema toujours dans le bon tempo (38e, 60e).
Après cinq matches sans victoire, toutes compétitions confondues, il y avait urgence à gagner et les Français l'ont très bien fait. Ils peuvent désormais aborder plus sereinement un mois d'octobre à double enjeu : sur le terrain, en disputant le tournoi final de la Ligue des nations en Italie ; devant la télé, en regardant leurs adversaires en qualifications disputer les matches en retard, sans pouvoir être rattrapés.