>>Patrimoine mondial en péril : 55 sites sur la liste
Des travailleurs mettent des bouteilles de bière dans des caisses à la Brasserie de la Senne, une petite brasserie, à Bruxelles. |
La célébration du Nouvel An le 21 mars par 12 pays (Afghanistan, Azerbaïdjan, Inde, Iran, Iraq, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Pakistan, Tadjikistan, Turkménistan et Turquie) figure dans la liste de six nouveaux entrants sur la liste du patrimoine culturel immatériel.
Un événement festif (Mangal Shobhajatra) au Bangladesh, les 24 périodes solaires chinoises, précieuses pour les agriculteurs, ainsi que la musique et la danse du merengue en République dominicaine complètent la liste.
Pour l'inscription de sa bière, Bruxelles avait argumenté qu'avec près de 1.500 types différents, sa fabrication et son appréciation faisaient "partie du patrimoine vivant de plusieurs communautés réparties dans l'ensemble de la Belgique".
"Cette culture joue un rôle dans leur vie quotidienne et lors des événements festifs", est-il souligné dans le communiqué de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour la culture, la science et l’éducation).
Cuba, de son côté, avait défendu l'inscription de la rumba "mélange festif de musiques et de danses", "symbole d'une société marginalisée à Cuba".
"La rumba à Cuba, avec ses chants, ses mouvements, ses gestes et sa musique, est une expression de résistance et d'estime de soi qui évoque également la grâce, la sensualité et la joie de rapprocher les individus", résume le communiqué.
La délégation de Cuba à Addis Abeba, capitale de l’Éthiopie a indiqué dédier cette inscription à la mémoire du leader de la révolution cubaine Fidel Castro, décédé le 25 novembre à 90 ans.
Toujours dans le domaine de la musique et de la danse, le merengue de la Républicaine dominicaine a été reconnu comme "faisant partie intégrante de l'identité nationale" d'un pays qui, depuis 2005, lui consacre une "journée nationale".
Cette "pratique traditionnelle" qui attire des personnes de "milieux sociaux et économiques différents", joue "un rôle actif dans divers aspects de la vie quotidienne", "de l'éducation aux rassemblements sociaux et événements festifs, en passant par les campagnes politiques".
Le Nouvel An de certains pays reconnu
Des danseurs lors de la 3e Rencontre internationale de rumba, en 2011 à La Havane, à Cuba. |
Autre entrant : le Nouvel An, célébré le 21 mars, en Afghanistan, Azerbaïdjan, Inde, Iran, Iraq, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Pakistan, Tadjikistan, Turkménistan et Turquie, connu sous le nom de "nawrouz", ("jour nouveau"), "novruz", "nowrouz", "nauryz" et autres dénominations, selon les pays.
À cette occasion, "pendant deux semaines, diverses coutumes sont pratiquées, entre autres un repas spécial, des visites aux familles, des rituels publics et des représentations de rue afin d'encourager la paix au sein des communautés".
Autour du jour du Nouvel An aussi, mais le 14 avril et au Bengladesh, la Mangal Shobhajatra s'inscrit aussi sur la liste.
Cet événement festif, ouvert au public et organisé par les étudiants et enseignants de la Faculté des beaux-arts de l'Université de Dacca au Bangladesh, "symbolise la fierté" des Bangladais face à "leur patrimoine vivant, ainsi que la force et le courage qu'ils déploient pour lutter contre les forces obscures et leur soif de vérité et de justice".
Pour la Chine, ce sont les vingt-quatre périodes solaires, la connaissance du temps et les pratiques associées qui deviennent patrimoine culturel immatériel.
"Les anciens Chinois divisaient le mouvement circulaire annuel du soleil en 24 segments", selon des critères basés notamment sur l'observation des changements de saisons et l'astronomie. Cette segmentation "est traditionnellement utilisée comme un calendrier qui guide la production agricole et la vie quotidienne", avec rituels et festivités.
Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, qui siège depuis le 28 novembre et jusqu'au 2 décembre en Éthiopie, examine 37 dossiers portant sur différents types de patrimoine vivant (danse, musique, gastronomie, fêtes ou festivals...).
AFP/VNA/CVN