Nguyên Thanh Viêt et sa voiture électrique en matériaux de récupération. |
Nguyên Thanh Viêt et sa voiture électrique en matériaux de récupération. |
En fait, Nguyên Thanh Viêt est loin d’être un original, c’est plutôt un créatif. C’est depuis tout petit qu’il est passionné par l’électronique. Bricoleur hors pair auteur de ventilateurs, lampes électriques ou climatiseur pour le plaisir, c’est à 15 ans qu’il a désiré un vélo électrique pour aller à l’école. Mais lorsque ses parents lui en ont acheté un, il n’a pu résister à la tentation de le démonter entièrement... le rendant totalement inutilisable.
Avec pour mot d’ordre «l’échec est mère de succès», Viêt n’a pas renoncé. En deuxième année de licence, il a commencé à acheter des vélos électriques en panne pour essayer de les réparer, connaissant quelques fois le succès.
Mais son grand rêve, c’était désormais de fabriquer une voiture électrique, tâche qui nécessitait, selon lui, d’investir 70 millions de dôngs au moins. En d’autres termes, un rêve largement inaccessible pour un étudiant.
Il n’y a pas renoncé... Viêt s’est inscrit dans tous les clubs d'enseignants de la ville de Huê pour donner des cours particuliers de physique afin de mettre de l’argent de côté. Pendant son temps libre, il a parcouru toute la ville pour récupérer des pièces et éléments tels que pneus, volant, rétroviseur... pour construire sa voiture. Finalement, il y est parvenu pour un coût dérisoire de 15 millions de dôngs.
«Au début, ma voiture ressemblait plus à un tas de ferraille qu’autre chose, mais j’étais néanmoins très satisfait car elle roulait. Mes parents m’ont alors beaucoup encouragé et soutenu pour l’améliorer», explique Nguyên Thanh Viêt.
Des performances invitant à faire un périple dans la région
Des habitants de la ville de Huê ont la surprise de voir Viêt circuler dans une voiture électrique visiblement construite avec des matériaux de récupération. |
Photo : Net/CVN |
Aujourd’hui, sa voiture est définitivement au point, les performances étant clairement au rendez-vous. Grâce à ses quatre batteries situées dans son plancher, elle possède une autonomie de 100 km pour une vitesse maximale de 55 km/h. La sécurité n’a pas été négligée puisqu’elle possède trois freins à disque. Depuis fin 2012, Viêt l’utilise fréquemment, y compris pour rentrer dans son village natal situé à plus de 30 km de Huê.
Désormais, Viêt ne cache pas son désir de faire un voyage en Asie du Sud-Est avec sa voiture, pour le plaisir d’abord, mais aussi pour montrer aux gens ce que chacun peut faire pour protéger l’environnement.
Phuong Nga/CVN