>>Barbara et les musiques arabes à la Philharmonie de Paris
Laurent Bayle, président de la Philharmonie de Paris, à Paris le 13 janvier 2015. |
Le projet, d'un coût de huit millions d'euros financé entièrement par le secteur privé, "s'inspire de la Cité des enfants à la Cité des sciences et sera une exposition participative", a expliqué Laurent Bayle à des journalistes. Pour une entrée d'environ 13 euros, des enfants de 4 à 10 ans suivront un parcours libre ponctué de "stations" où ils se verront proposer des jeux, des interfaces, des applications, des écoutes en 3D mais aussi du toucher d'instruments en vue d'un "éveil musical".
La Philharmonie, qui connaît un grand succès depuis sa création en 2015 - 5 millions de visiteurs en quatre ans - se dotera de cet espace construit sur 1.000 mètres carrés, avec l'ambition d'accueillir entre 200.000 et 300.000 enfants par an. Les ateliers pour enfants déjà offerts par l'institution "sont saturés" tellement la demande est élevée, précise M. Bayle. Selon lui, outre quelques exemples à Vienne et en Allemagne, le projet "Philharmonie des enfants" est unique au monde.
M. Bayle dévoilait lundi 11 mars le programme de la saison 2019-2020, qui met en avant pour la première fois plusieurs cheffes d'orchestre. L'Orchestre de Paris, - formation désormais rattachée la Philharmonie - "qui invitait avant une cheffe d'orchestre, voire zéro, va inviter cinq cheffes" cette saison, a-t-il dit. Il reviendra ainsi à la jeune Américaine Karina Canellakis d'ouvrir le concert d'ouverture de la saison début septembre. Par la suite ça sera le tour des cheffes stars comme la Finlandaise Susanna Mälkki, l'Américaine Marin Alsop, l'Australienne Simone Young mais aussi une cheffe prometteuse, l'Allemande Corinna Niemeyer.
En comparaison avec la France, "les pays scandinaves et les États-Unis donnent des exemples mieux équilibrés", a souligné M. Bayle. La Philharmonie organise du 16 au 19 mars la première édition d'un concours international de cheffes d’orchestre. "Oui, il y a une forme de discrimination positive. C'est un volontariat nécessaire même s'il est transitoire", a souligné M. Bayle. "Quand j'entends dire +il n'y a que la qualité qui compte+, je dis, très bien, mais je regarde la brochure (des concerts) et la qualité c'est 98% d'hommes!", a-t-il ironisé.
"Les bonnes paroles ne suffisent pas à faire évoluer la situation", a souligné le directeur de la Philharmonie. Ces initiatives ne doivent pas déboucher sur "un enfermement", a-t-il prévenu. La prochaine saison qui sera marquée par le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven, comprendra parmi ses ciné-concerts un cycle dédié à la musique de films de Charlie Chaplin. Par ailleurs, le nom du nouveau chef de l'Orchestre de Paris sera annoncé "au printemps 2020" selon M. Bayle, après le départ cet été du Britannique Daniel Harding.
AFP/VNA/CVN