La star du flamenco Sara Baras troque les volants pour un pantalon

Exit les robes à volants. La superstar du flamenco Sara Baras célèbre les 20 ans de sa compagnie à New York en faisant valser les stéréotypes à coups de talons - et en pantalon.

>>La rumba, l’essence de Cuba

>>Le festival Django-Reinhardt fête ses 50 ans

>>Arte Flamenco fête sa 30e édition avec les plus grands artistes actuels

L'étoile du flamenco Sara Baras dans son spectacle "Shadows (Sombras)" à New York, le 7 mars.

À 47 ans, cette danseuse et chorégraphe originaire de Cadix a choisi la farruca, une variété de flamenco traditionnellement dansée par des hommes, car, dit-elle, "le risque vous fait grandir".

C'est une danse "élégante, sobre, c'est un pantalon et une chemise, ni ta robe ni tes fleurs ne peuvent te dissimuler, tu dois être vraie", a-t-elle expliqué lors d'une interview au New York City Center, une salle au cœur de Manhattan où elle se produit jusqu'à dimanche 10 mars, dans le cadre du Flamenco Festival USA.

"C'est curieux, c'est une danse d'hommes, je suis habillée comme un homme, et je me sens plus féminine", confie celle qui a commencé son apprentissage du flamenco dès l'âge de 8 ans. "Le corps est plus nu, de ce fait tu dois faire plus attention à ton placement. Tes hanches, tes jambes, ta taille, tout doit être à sa place".

Aujourd'hui, la farruca appartient autant aux hommes qu'aux femmes, selon elle. "Un homme peut magnifiquement bouger ses hanches sans être féminin, et une femme danser avec ses pieds sans être masculine".

Elle qui innove ici à sa manière se dit perplexe face à la récente controverse autour d'une Espagnole de 25 ans, Rosalia, qui a fusionné flamenco et musique urbaine et est accusée par certains de s'approprier une musique qui, à l'origine, est un cri racontant la souffrance et l'oppression du peuple gitan.

"Le flamenco n'a pas de frontières, c'est un art qui va directement au cœur. Il n'a pas de passeport, pas de limite", soutient-elle. "Le flamenco est libre".

Elle explique avoir cessé, avec les années, de mettre l'accent sur la vitesse et la perfection technique. "Le silence, un mouvement, un doux moment", voilà ce qu'elle vise désormais. "Etre tranquille et être capable d'exprimer quelque chose en ne bougeant quasiment pas".

Infatigable, sa tournée qui a commencé en Suisse l'emmènera à Miami, Abou Dhabi, Valence et Barcelone.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top