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Hô Chi Minh-Ville devrait devenir l'une des localités résilientes aux changements climatiques. |
Photo : SR/CVN |
Dans le projet d’urbanisme de Hô Chi Minh-Ville jusqu’en 2040, vision 2060, le Service municipal de l’urbanisme et de l’architecture a proposé de construire une ville résiliente aux changements climatiques, à la montée du niveau de la mer, favorisant l’usage des transports en commun. Elle comptera des stations de métros, des centres financiers, de commerce et de services, sanitaires, culturelles, de recherche, d’éducation et de formation.
Pour les nouvelles zones urbaines, on se concentrera sur la ville de Thu Duc qui devrait devenir une ville de créativité et d’interaction intensive, la cité portuaire de Hiêp Phuoc, les cités de Tây Bac, de Binh Quoi - Thanh Da et la cité balnéaire de Cân Gio.
La cité de Tây Bac a été placée dans le projet d’urbanisme en 2010. Jusqu’à présent, on est arrivés à libérer plus de 3.300 ha du terrain. La cité de Binh Quoi - Thanh Da devrait être un pôle de culture, de sports, de tourisme, de repos et de divertissement. Une initiative remontant à 1992 qui reste sur le papier. La cité de Hiêp Phuoc, s’étendra sur plus de 1.350 ha, et devrait devenir une zone économique spéciale et une cité urbaine balnéaire au mode de vie haut de gamme.
L'adaptation aux changements climatiques en premier plan
L’architecte Ngô Viêt Nam Son, expert en urbanisme, s’intéresse à l’aménagement et au développement de la cité balnéaire de Cân Gio. "Quelle que soit l’axe de développement, il faut s’assurer de l’adaptation aux changements climatiques et à la montée du niveau de la mer", insiste-t-il.
Toujours selon lui, cet endroit, comptant à ce jour plus de 71.000 habitants, ne pourrait pas en totaliser 230.000, car c’est pour elle un surplus. Il pense qu’il faut y développer seulement le tourisme et l’agriculture de hautes technologies. Le tourisme serait le secteur principal à développer, alors ce n’est pas la peine d’augmenter les habitants. "L’augmentation du nombre d’habitants accélérerait les changements climatiques. Cela influencerait les projets touristiques locaux", ajoute-t-il.
L’expert financier Nguyên Nam Son, président du conseil d’administration du groupe Tanzanite International, est plein d’espoir sur les capitaux issus d’entreprises étrangères en destination de Hô Chi Minh-Ville dans un proche avenir. Selon lui, la mégapole du Sud s’illustrera dans dix ans.
Récemment, les autorités de la ville ont fixé l’objectif pour 2021 d’attirer des milliards de dollars de plus que l’année 2020. D’après lui, les investissements étrangers allant dans la production, les services financiers et l’immobilier sont beaucoup plus importants. Il est certain que Hô Chi Minh-Ville sera en plein essor dans dix ans, et que son rythme de croissance sera bien supérieur à celui des années précédentes.
"Avant, je pensais que le Vietnam avait 20 ans de retard sur la Chine, mais à présent c’est plutôt 15 ans. Ce nombre va encore se réduire dans l’avenir. Si l’on peut bien développer l’immobilier, dans dix ans, Hô Chi Minh-Ville ainsi que le Vietnam feront un grand bon en avant", souligne Nguyên Nam Son.
Mai Quynh/CVN