Une grève des pilotes cloue les avions de Kenya Airways au sol

Le secteur de l'aviation au Kenya est secoué samedi 5 novembre par une grève des pilotes de Kenya Airways, clouant au sol des milliers de passagers, et par une grève d'employés de l'aviation au sol.

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À Nairobi, les vols de Kenya Airways ont été interrompus en raison d'une grève de ses pilotes qui cloue au sol des milliers de passagers.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le PDG de la compagnie aérienne Kenya Airways, Allan Kilavuka, a indiqué que 23 vols avaient été annulés samedi 5 novembre en fin de matinée, en raison de la grève des pilotes qu'il a qualifiée d'"illégale".

Il a exhorté les pilotes protestataires, qui représentent 10% de la main d'œuvre de la compagnie, à reprendre le travail dimanche 6 novembre en milieu de matinée. "Si vous ne le faites pas, des mesures disciplinaires immédiates seront prises", a-t-il menacé. Les pilotes réclament le rétablissement des cotisations à un fonds de prévoyance. Ils demandent également le versement des salaires impayés durant la pandémie de COVID-19.

À cette grève des pilotes s'est ajoutée l'annonce par le syndicat des employés de l'aviation kenyane (KAWU) d'une grève de ses employés au sol à partir de samedi après-midi 5 novembre, dans le cadre d'un différend avec l'Autorité des aéroports du Kenya (KAA) sur une hausse des salaires.

Kenya Airways, propriété de l'État et du groupe Air France-KLM, est l'une des plus grandes compagnies aériennes d'Afrique, reliant plusieurs pays à l'Europe et à l'Asie. Depuis plusieurs années, elle est confrontée à de lourdes pertes.

L'Association des pilotes de Kenya Airlines (KALPA) a déclaré qu'aucun vol de Kenya Airways opéré par ses membres n'avait décollé de l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi depuis 6h00 (03H00 GMT) samedi 5 novembre, soit quinze appareils. "La grève est pleinement en vigueur", a déclaré le secrétaire général du syndicat KALPA, Murithi Nyagah, dans un communiqué.

Les pilotes, qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail, ont annoncé la grève en dépit d'une injonction du tribunal contre ce mouvement. Ils n'en ont pas précisé la durée. Le nouveau ministre des Transports, Kipchumba Murkomen, a estimé samedi 5 novembre devant les journalistes que la grève s'apparentait à "un sabotage économique" et évoqué 10.000 passagers affectés.

Il a fait appel à la "bonne volonté des pilotes pour mettre fin à la grève" tout en admettant que leurs revendications "pouvaient se comprendre". Kenya Airways a signalé samedi 5 novembre des volumes d'appels téléphoniques élevés à son centre de service clients du fait de "l'action collective illégale en cours".

"Les actions de la direction de Kenya Airways ne nous ont laissé aucune autre option", a déclaré Murithi Nyagah, en espérant qu'"elle assouplirait sa position et engagerait des négociations sur les problèmes soulevés".

Lundi 31 octobre, la compagnie avait obtenu une injonction du tribunal interdisant la grève, mais un responsable de KALPA, qui compte 400 membres, a affirmé que les pilotes "agissaient dans le respect de la loi". Kenya Airways a estimé ses pertes à 2,5 millions d’USD par jour si la grève se poursuivait.

En août, KA avait annoncé une perte semestrielle de 81,5 millions d’USD en raison des coûts élevés du carburant, malgré l'injection par le gouvernement kényan de quelque 520 millions d’USD pour la maintenir à flot.

Mercredi 2 novembre, la direction de la compagnie avait fait valoir qu'elle était sur la voie de la reprise, avec au moins 250.000 passagers chaque mois, et qu'elle ambitionnait de réduire ses coûts d'exploitation globaux de 10% avant la fin 2023. La compagnie aérienne a été fondée en 1977 après la disparition d'East African Airways. Elle transporte plus de quatre millions de passagers vers 42 destinations chaque année.

AFP/VNA/CVN


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