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Des agents de police haïtiens lors d'une manifestation contre l'insécurité près de la résidence du Premier ministre, à Port-au-Prince, le 7 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce vote "est une lueur d'espoir pour le peuple qui subit depuis trop longtemps les conséquences d'une situation politique, socio-économique, sécuritaire et humanitaire difficile", a immédiatement salué le ministre haïtien des Affaires étrangères, Jean Victor Généus, présent dans la salle du Conseil.
Viols utilisés comme arme de terreur, snipers sur les toits, personnes brûlées vives, enlèvements contre rançons... Alors que la violence des gangs qui contrôlent la majorité de la capitale Port-au-Prince ne cesse de s'aggraver, le Premier ministre haïtien Ariel Henry et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclamaient depuis un an presque jour pour jour l'envoi d'une mission de soutien à la police.
Mais, au sein d'une communauté internationale échaudée par les expériences passées dans le pays et les risques de se retrouver piégé dans un bourbier meurtrier, il a été difficile de trouver un volontaire pour en prendre la tête.
Jusqu'à fin juillet dernier où le Kenya a finalement annoncé être prêt à mener cette force non onusienne et à déployer 1.000 hommes dans le pays pauvre des Caraïbes.
La résolution adoptée lundi 2 octobre par 13 voix pour et 2 abstentions (Chine et Russie) valide la création de cette "mission multinationale de soutien à la sécurité", non onusienne, pour "une période initiale de douze mois", avec une réévaluation au bout de neuf.
Elle vise à "apporter un soutien opérationnel à la police haïtienne" dans sa lutte contre les gangs, et à améliore la sécurité suffisamment pour organiser des élections, alors qu'aucun scrutin n'a eu lieu depuis 2016.
La réunion de l'ONU pour l'approbation du déploiement d'une force internationale en Haïti. |
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En coopération avec les autorités haïtiennes, la mission pourra, pour sauver des vies, employer des "mesures d'urgence" temporaires et proportionnées "sur une base exceptionnelle", notamment via des arrestations, dans le respect du droit international.
Dans un récent rapport, Antonio Guterres soulignait que la crise économique, politique et sécuritaire que traverse Haïti s'est encore aggravée depuis un an, avec des gangs "plus nombreux et mieux armés" que les quelque 14.000 policiers comptabilisés fin juin 2023.
Au total, près de 2.800 meurtres ont été dénombrés entre octobre 2022 et juin 2023, dont près de 80 mineurs, selon ce rapport.
AFP/VNA/CVN