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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le 4 mars à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La réponse mondiale à ces chocs est souvent spécifique, fragmentée et improvisée. Il est nécessaire de mettre en place un mécanisme permettant d'apporter une réponse multidimensionnelle à des menaces multidimensionnelles, a dit Antonio Guterres lors de la présentation de notes d'orientation pour le Sommet de l'avenir prévu en septembre 2024.
"Notre interconnexion mondiale signifie que les chocs qui surviennent dans un pays ou un secteur peuvent rapidement avoir des conséquences en cascade ailleurs, souvent de manière imprévue. Ces chocs nous parviennent avec une force et une fréquence accrues, avec de sérieuses implications pour la paix et la sécurité, la stabilité économique et la durabilité environnementale", a noté M. Guterres.
Ces chocs peuvent avoir un impact disproportionné dans certaines régions. La pandémie de nouveau coronavirus et la crise mondiale du coût de la vie frappent plus durement les plus pauvres et les plus vulnérables, ce qui compromet les progrès des Objectifs de développement durable (ODD) et de l'Agenda 2030, a-t-il poursuivi.
Dans l'intérêt d'une approche plus formelle, prévisible et structurée, la Plateforme d'urgence pourrait tirer parti du pouvoir de rassemblement et des capacités des Nations Unies de manière opportune et prévisible. Elle pourrait identifier et réunir les acteurs au niveau approprié pour réagir. Elle serait souple et agile, et répondrait à différents types de chocs. Enfin, il s'agirait de promouvoir une réponse globale basée sur la solidarité et l'équité, et sur le principe clé de ne laisser personne de côté. Toutes les personnes et tous les pays touchés par un choc doivent avoir accès au soutien dont ils ont besoin, a indiqué M. Guterres.
La responsabilisation sera intégrée dans la Plateforme d'urgence, afin que toutes les parties respectent leurs engagements concrets, a-t-il ajouté.
Si les décisions continueront de relever des États membres, la Plateforme d'urgence inclura également le secteur privé, la société civile et d'autres partenaires non étatiques ayant la capacité de contribuer à la réponse mondiale.
Antonio Guterres a toutefois précisé que cette plateforme ne serait pas une entité ou un organe permanent. Il s'agira plutôt à ses yeux d'un ensemble de protocoles visant à réunir les acteurs clés en cas de chocs mondiaux complexes et à rendre opérationnelle leur réponse coordonnée.
La Plateforme d'urgence n'entend pas remplacer les organes intergouvernementaux, dont le Conseil de sécurité, et ne fera pas double emploi avec eux. Elle n'interférera pas non plus avec le mandat des agences spécialisées ou des mécanismes existants. Il s'agira d'un outil permettant au système multilatéral de soutenir les décisions intergouvernementales et de compléter les mécanismes existants, a-t-il expliqué.
L'ONU est la seule organisation capable de réunir toutes les parties prenantes en cas de chocs mondiaux complexes et de les faire travailler ensemble de manière optimale. Il est temps de prendre des décisions qui lui permettent de le faire, a déclaré le chef de l'ONU.
Xinhua/VNA/CVN