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Un véhicule des secours à la mine de potassium à Suria, à 75 km de Barcelone, le 9 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous pouvons malheureusement confirmer la mort de trois personnes qui effectuaient des tâches dans la mine", a déclaré Pere Aragonès à la presse, sur les lieux. Il a précisé qu'il s'agissait de "trois jeunes d'environ trente ans" dont les corps ont pu être "récupérés et identifiés".
L'un d'eux était stagiaire depuis quelques jours, un autre travaillait dans l'entreprise depuis près de six mois et le troisième depuis un peu plus de trois ans, a précisé à la presse Patricio Chacana, conseiller général de l'entreprise ICL Iberia qui exploite la mine.
Deux d'entre eux étaient étudiants en master à l’École polytechnique supérieure d'ingénierie de Manresa, et une autre doctorant en géologie à l'Université de Barcelone, ont indiqué les deux établissements dans des communiqués respectifs.
Avant que l’annonce de leur mort ne soit officialisée, les autorités régionales avaient dit "craindre le pire" pour ces trois "salariés" de la mine, selon les termes employés par Joan Ignasi Elena, responsable du portefeuille de l'Intérieur au sein du gouvernement régional.
La communication des autorités locales autour du sort de ces trois personnes a été marquée par un impair, Pere Aragonès ayant annoncé sur Twitter dans la matinée "la mort des trois mineurs", avant d'effacer son tweet quelques minutes plus tard.
Selon les pompiers, les trois victimes se sont retrouvées "prises au piège à environ 900 m de profondeur".
L'accident a eu lieu peu avant 09h00 locales (08H00 GMT), a indiqué la police régionale, qui avait déployé des unités spécialisées pour participer aux opérations de recherche, dont une unité canine.
Inspection récente
Un salarié de la mine, Carlos Arnaldo, a expliqué à la presse que les trois victimes étaient en train d'accomplir "une tâche qu'ils doivent faire chaque jour". Il a souligné, avant que leur mort ne soit confirmée, qu’il était "difficile" d'imaginer qu'ils aient pu survivre. "Parfois, la mine ne prévient pas. Le toit s'effondre et il n'y a rien à faire", a-t-il dit.
Parlant d'une "terrible nouvelle", la ministre du Travail, Yolanda Díaz, a fait part de sa "solidarité aux familles et aux collègues des salariés victimes d'un effondrement dans la mine de Suria".
Responsable des entreprises au sein du gouvernement régional catalan, Roger Torrent a assuré, pour sa part, que le dernier contrôle de la mine par les autorités avait eu lieu "il y a trois semaines" et qu'"aucune irrégularité" n'avait été détectée.
La justice a ouvert une enquête, a indiqué Pere Aragonès.
AFP/VNA/CVN