>>Au Mexique, les "saveurs" traditionnelles de la gastronomie menacées
>>Mexique: record du monde de participation à une danse folklorique
La Revolucion, 2014 du peintre mexicain Fabian Chairez. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Aux cris de "qu'on le brûle !", une centaine de manifestants ont fait irruption dans la Palais des Beaux-arts de Mexico et menacé de mettre le feu au tableau. Ils estiment que ce dernier, intitulé La Revolucion, salit la mémoire du paysan de l'État de Morelos, vénéré comme la principale figure de la Révolution mexicaine de 1910.
Les manifestants sont restés plusieurs heures devant le musée en vociférant des slogans homophobes. Une bousculade accompagnée d'insultes a éclaté avec un petit groupe de contre-manifestants LGBT accourus sur place. Et les détracteurs du tableau ont juré de revenir tous les jours.
"Je suis assez surpris par cette manifestation violente (...) Pourquoi ce qui est féminin constituerait-il une offense ?" a réagi l'auteur du tableau, Fabian Chairez, sur Radio Formula. Son œuvre représente Emilio Zapata nu, avec un corps féminin, en sombrero rose et chaussures à talons hauts, prenant une pose lascive et monté sur un cheval blanc en érection.
Le tableau, qui date de 2014, fait partie de l'exposition "Emiliano. Zapata après Zapata", organisée pour le centenaire de la mort du dirigeant révolutionnaire. Il avait été tué en 1919 par les troupes fidèles au président Porfirio Diaz.
L'œuvre a été choisie pour illustrer la couverture du catalogue de l'exposition, ce qui a accentué la fureur des héritiers et admirateurs du héros. Le petit-fils d'Emiliano Zapata, Jorge Zapata, a annoncé qu'il allait poursuivre le peintre en justice.
AFP/VNA/CVN