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La police scientifique inspecte la rue Monsigny après l'attaque au couteau,à Paris le 12 mai. |
"L'auteur de l'agression à Paris est un soldat de l'EI", selon un communiqué attribué par le groupe SITE Intelligence à l'agence de l'EI Amaq.
"La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté", a réagi le président Emmanuel Macron sur Twitter.
Le Premier ministre Édouard Philippe qui s'est rendu samedi soir 12 mai au commissariat du IIIe arrondissement, a salué "l'exceptionnelle réactivité des forces de police" et assuré que "la France est déterminée à ne céder en rien aux menaces que les assaillants veulent faire peser sur elle".
L'agression a eu lieu peu avant 21h00 rue Monsigny, dans le IIe arrondissement, en plein coeur de Paris, près de l'Opéra, un quartier touristique de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir 12 mai.
L'assaillant, sur lequel aucune information n'a été communiquée à ce stade, a agressé au couteau cinq personnes, dont une - un passant - est morte des suites de ses blessures.
"À ce stade et sur la foi d'une part de témoignages faisant état du fait que l'agresseur a crié +Allah Akbar+ en attaquant les passants au couteau, et compte tenu du mode opératoire, nous avons saisi la section antiterroriste du parquet de Paris", a déclaré le procureur de la République,François Molins devant la presse sur place vers minuit.
Un policier a fait usage d'un pistolet à impulsions électriques pour maîtriser l'assaillant, qui avait menacé les forces de l'ordre. Puis un deuxième fonctionnaire de police lui a tiré dessus à deux reprises, le blessant mortellement, selon une source policière.
Deux personnes ont été blessées grièvement et transférées à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris. Deux des quatre blessés le sont plus légèrement.
Les policiers et les sapeurs pompiers dans une rue bloquée après l'attaque. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"On a entendu deux coups de feu, on ne savait pas ce que c'était, on a vu des gens partir en courant et on est partis en courant aussi. La terrasse était blindée et tout le monde est parti d'un coup", a raconté Sébastien, qui se trouvait à la terrasse d'un café avec deux amis.
"On a croisé quelqu'un qui sortait de l'immeuble et qui a dit avoir vu l'assaillant égorger quelqu'un. Des gens se sont réfugiés dans le bar", a ajouté son ami Maxime.
"Forcément, on entend trois coups de pétard, au vu des antécédents du 13-Novembre, on cherche pas, on court", a complété Elisa, en référence aux attentats jihadistes sur des terrasses parisiennes en 2015.
L'enquête est menée sous les qualifications d'"assassinat" et de "tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "en relation avec une entreprise terroriste", a précisé le procureur de Paris.
Elle a été confiée conjointement à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la sous-direction antiterroriste (Sdat), a ajouté le procureur.
Cette attaque intervient alors que la France vit sous une constante menace terroriste. La dernière attaque meurtrière, le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude), avait porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015. Des attaques ont déjà été menées au couteau, notamment à Marseille en octobre 2017.