>>L'ONU exhorte à préserver les écoles dans les conflits
Une salle de classe dans une école primaire parisienne en 2014. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Environ 260 millions d'enfants ne vont pas à l'école, dont dix millions sont des réfugiés, d'après une commission sur l'éducation créée en 2015 pour augmenter l'investissement dans ce domaine. Si cette tendance se poursuit, la moitié des enfants vivants sur la planète - 400 millions - ne bénéficieront d'aucune éducation après leurs onze ans d'ici 2030, a relevé Gordon Brown, ancien Premier ministre britannique et désormais émissaire de l'ONU pour l'éducation dans le monde.
"Le plus grand fossé dans le monde actuellement est entre la moitié de notre avenir qui va être éduquée et l'autre moitié qui va être laissée au bord du chemin", a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. Les Nations unies se sont donné pour objectif en matière de développement de fournir une scolarité primaire et secondaire à tous les enfants d'ici 2030.
Facilité de financement pour l'éducation
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a estimé que "nous sommes loin d'atteindre le niveau nécessaire de financement" pour soutenir l'éducation dans les pays les plus pauvres. "L'éducation devrait être la passion de tout gouvernement", a-t-il relevé. La commission de l'éducation discute avec vingt pays donateurs afin qu'ils contribuent à la "Facilité internationale de financement pour l'éducation", une nouvelle initiative visant à fournir dès le début 20 millions de places à l'école.
Les premiers donateurs devraient être issus de l'Union européenne, et compter aussi les États-Unis, le Canada, des pays du Golfe, la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Ces financements seraient octroyés en échange de réformes pour inciter les pays à développer l'accès à l'école et à s'engager à orienter davantage de leurs propres ressources financières vers l'éducation.
La Banque interaméricaine de développement, la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) soutiennent le programme lancé vendredi 11 mai.