Ce fonds a pour objectif de soutenir les PME en matière de création d'entreprise, d'accès au crédit bancaire, de transfert de technologies..., le développement de l'industrie auxiliaire étant privilégié.
Depuis l'an 2000, le pays possède 415.591 nouvelles entreprises représentant 466.000 milliards de dôngs de capitaux, grâce à une croissance annuelle de la création d'entreprises de 22% entre 2001 et 2010. Un signe de vitalité certain d'autant qu'il s'agit majoritairement des entreprises privées qui sont à l'origine de 50,13% des créations d'emplois lors de ces dernières années. Or, celles-ci ont besoin d'être soutenues en certains domaines, et si à ce jour le Vietnam a créé des fonds d'assistance, ils ne sont que de faible envergure.
Selon le directeur de la BAD au Vietnam, Ayumo Konishi, la plupart des pays ont créé ou créent une association spécifique afin d'aider leurs PME, suivant diverses modalités mais généralement en vue de trouver des sources de financement, y compris à l'étranger.
Ainsi, le Japon a institué la Compagnie financière japonaise, ou encore la République de Corée, la Compagnie de gestion des PME sud-coréennes (SBC). Cette dernière fournit des capitaux afin que les PME puissent développer leurs activités et leurs nouveaux produits, ou bénéficier de conseil, de formation professionnelle et de coopération internationale...
Selon ce projet, le SMEDF sera une association publique de financement, dont le capital initial de 500 milliards de dôngs sera constitué par l'État, puis augmenté un an plus tard de 200 milliards de dôngs. En dehors des bailleurs institutionnels de fonds tels le cas de l'aide publique pour le développement, il pourra mobiliser d'autres sources, y compris auprès d'associations ou de particuliers. Son conseil de gestion comprendra cinq membres représentant les quatre ministères du Plan et de l'Investissement; des Finances; de l'Industrie et du Commerce; de l'Agriculture et du Développement rural; ainsi que de l'Association des PME du Vietnam.
Son assistance, sur le plan sectoriel, concernera le transfert de technologies, la modernisation des outils de production, le développement de l'industrie auxiliaire et la construction de zones industrielles. Elle sera fournie selon diverses formes, par exemple la prise en charge partielle des intérêts de crédits bancaires, sur proposition acceptée par le ministre du Plan et de l'Investissement, ou financement direct.
Cette assistance sera accordée en priorité aux entreprises situées en région montagneuse et à celles gérées par une femme, sans oublier les services de conseil. Enfin, elle sera partielle pour les programmes de formation en administration d'entreprise et de création d'entreprises.
Hà Minh/CVN