Un nouvel attentat a frappé jeudi le 2 janvier la banlieue Sud de Beyrouth faisant quatre morts, le quatrième à viser en six mois ce fief du mouvement chiite libanais Hezbollah engagé dans la guerre en Syrie voisine contre les rebelles. Depuis cet engagement du Hezbollah aux côtés du régime de Bachar al-Assad, le Liban a été ébranlé par une vague d'attentats, et les détracteurs de cette formation l'accusent d'avoir, par cette implication, entraîné le pays dans la violence. De plus, le pays est sans gouvernement depuis huit mois, en raison notamment des profondes divisions sur le conflit syrien entre le Hezbollah et le camp rival mené par le sunnite Saad Hariri. Après l'attentat, le Hezbollah a appelé à un "cabinet d'union nationale" pour éviter la "destruction" du Liban, un scénario rejeté par la coalition de M. Hariri qui a mis en cause le parti chiite dans l'assassinat vendredi 27 décembre d'un de ses membres, Mohammad Chatah. Le Hezbollah a démenti. Vers 16h15 (14h15 GMT), "un 4x4 a explosé dans la rue très fréquentée d'Al-Aarid dans le quartier de Haret Hreik", dans la banlieue sud de Beyrouth, selon l'Agence nationale d'information (ANI). Le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a fait état de quatre morts et de 77 blessés. "Le Liban est entré dans une dangereuse phase d'attaques et de contre-attaques", affirme Lina Khatib, directrice du centre Carnegie pour le Moyen-Orient.