* Quel est l'intérêt de développer la recherche et la formation dans la zone de hautes technologies ?
Le développement des sciences et technologies est un processus à long terme : importations de technologies, recherche, inno- vation… L'attraction des investissements étrangers a pour but d'améliorer la qualité des ressources humaines et de moderniser les équipements dans ce secteur. Mais il s'avère que les entreprises à capitaux étrangers nous transfèrent difficilement leurs technologies. La construction d'un "espace scientifique" dans la zone de high-tech a donc pour but de valoriser les forces endogènes du pays.
* Pourriez-vous donner plus de détails sur cet espace scientifique ?
Parmi les 613 ha de la zone, 286 ha seront réservés à l'espace scientifique, dont 196 ha à la recherche et au développement, et 90 ha à la "pépinière" d'entreprises. Pour les projets en la matière, les investisseurs devront remplir les critères suivants : taux d'employés de niveau universitaire de plus de 70%, système de gestion moderne, préservation de l'environnement… Les groupes des secteurs des nanotechnologies, de l'énergie, du numérique, des biotechnologies… seront privilégiés. La zone a lancé un appel aux entreprises de hautes technologies nationales et étrangères, aux instituts et universités... à participer.
* Quels privilèges seront accordés aux organisations et particuliers opérant ou travaillant dans la zone de high-tech ?
L'espace scientifique sera doté de 4 laboratoires dont un ultramoderne. Les entreprises bénéficieront de préférences en termes d'impôt sur le revenu (zéro pour cent durant les 4 premières années d'activités, 5% les 9 années suivantes, 10% les 2 années suivantes et 25% jusqu'à l'expiration du projet). Elles seront exemptées aussi de taxes d'importation d'équipements, de machines, de matériaux de construction pour créer les infrastructures techniques. Elles bénéficieront d'une taxe foncière réduite pour les projets dans les hautes technologies.
* Comment pourra-t-on garantir la "carrure" des organisations et particuliers souhaitant travailler dans la zone ?
Tout simplement grâce au conseil de sélection qui regroupera des experts de premier rang, du pays et de l'étranger, dans le secteur des hautes technologies, l'économie et la propriété intellectuelle. On peut citer 4 docteurs ès sciences américains et japonais, 23 agrégés et techniciens dans la mécanique, la physique et la chimie.
* Après l'achèvement de leur formation au sein de la pépinière, comment les entreprises pourront-elles s'en sortir sur un marché extrêmement concurrentiel comme vous le savez si elle ne sont pas soutenues en matière de fonds, de taxes... ?
C'est une de nos grandes préoccupations. Ces jeunes entreprises seront limitées en termes de fonds, de technologies, de main-d'œuvre et de niveau de management. C'est pourquoi, elles rencontreront beaucoup de défis lorsqu'elles se lanceront sur le marché. Pour qu'elles parviennent à se faire une place, la zone de high-tech est en train d'élaborer le projet de centre d'innovation, d'un coût de 300 milliards de dôngs, qui sera soumis au Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville en juin prochain. Ce centre sera doté d'équipements sophistiqués au service de la recherche et de la production expérimentale des entreprises. Elle les aidera à former des ressources humaines, bien connaître le cadre juridique et trouver des capitaux. Elle deviendra une passerelle entre investisseurs nationaux et étrangers.
* Avez-vous confiance en la capacité des initiatives et innovations nés dans l'espace scientifique de percer sur le marché ?
Je sais qu'il est très difficile de passer d'une idée, d'un concept, d'un résultat de recherche théorique à la commercialisation réussie d'un produit. Mais le développement des hautes technologies est un processus à long terme. Sur la base des infrastructures actuelles, de l'intérêt prononcé du gouvernement envers ce secteur, je suis persuadé que l'espace scientifique répondra à nos attentes et parviendra aux objectifs fixés.
Quê Anh/CVN