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Photo de Maholo Terajima, acteur franco-japonais de kabuki âgé de 10 ans, lors d'une conférence de presse à l'ambassade de France au Japon le 7 février à Tokyo. Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'aime le kabuki depuis que je suis petit", a déclaré le jeune acteur mardi, lors d'une conférence de presse à l'ambassade de France à Tokyo. "Je m'entraînerai si dur que le public appréciera le spectacle", a-t-il promis.
Maholo Terajima est le fils de l'actrice japonaise de cinéma Shinobu Terajima, elle-même fille de Onoe Kikugoro VII, désigné "trésor national vivant" par le gouvernement nippon. Le père de Maholo est un directeur artistique français.
"J’aimerais un jour faire une performance de kabuki dans le pays de mon père, la France", a déclaré en français l'acteur, vêtu d'un kimono noir et d'un large pantalon gris plissé "hakama" porté lors des grandes occasions.
Les liens entre la France et le Japon "se manifestent aussi à travers le dialogue entre les formes traditionnelles du théâtre japonais et la création contemporaine française, que vous incarnez", lui a dit l'ambassadeur français, Philippe Setton.
Maholo est déjà apparu plusieurs fois sur scène depuis ses quatre ans, mais la performance qu'il donnera en mai à Tokyo sonnera ses débuts sous le nom de scène de Onoe Maholo.
Il est le premier enfant binational à devenir officiellement acteur de kabuki, mais on pense que l'acteur Ichimura Uzaemon, adopté à la fin du XIXe siècle par une famille du milieu, avait un père franco-américain.
Cet art traditionnel japonais apparu au XVIIe siècle combine danse, théâtre et musique, et tous les rôles y sont tenus par des hommes, même si des femmes y apparaissaient à ses débuts.
Les acteurs, descendants de familles d'artistes de kabuki, commencent généralement à s'entraîner dès l'enfance, portant des costumes élaborés, des perruques et des maquillages lourds pour se produire dans de riches décors.
AFP/VNA/CVN