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Chris Froome répond aux médias avant le départ de la 1re étape de la Ruta del Sol, le 14 février à Grenade. |
L'UCI "doit prendre une décision le plus vite possible, pour Chris Froome, pour son équipe, pour nous (l'UCI) et pour le cyclisme lui-même", a affirmé Lappartient, interrogé par la BBC.
"Je ne suis pas sûr que nous pouvons prendre une décision avant le Tour d'Italie en mai. J'espère que nous pourrons en prendre une au moins avant le Tour de France en juillet", a-t-il ajouté, assénant que la présence d'un coureur d'une telle renommée sous suspicion sur le Tour "serait un désastre pour l'image du cyclisme, même si légalement il aurait le droit de concourir".
Froome a gagné à quatre reprises le Tour de France. Une cinquième victoire le situerait au niveau des quatre coureurs qui détiennent les records des succès dans le Tour (Anquetil, Merckx, Hinault, Indurain).
"Pour se concentrer sur sa défense, de mon point de vue, il serait mieux pour (Froome) qu'il ne coure pas" en compétition, a répété le président de l'UCI. Mais la nature de la substance au taux anormalement élevé décelé lors du contrôle antidopage du 7 septembre dernier - le salbutamol, un médicament utilisé contre l'asthme -, n'entraîne pas de suspension provisoire. Ce qui permet à Froome (32 ans), qui nie s'être dopé, de continuer à courir, ce qu'il fait d'ailleurs cette semaine sur Tirreno-Adriatico en Italie.
Vers une enquête de l'UCI
Deux jours après la publication d'un rapport parlementaire britannique accusant l'équipe Sky d'avoir utilisé des corticoïdes pour booster les performances et non pour soigner ses coureurs, parmi lesquels le vainqueur du Tour 2012 Bradley Wiggins, le président de l'UCI a également affirmé vouloir qu'une enquête soit ouverte sur ce dossier, jugeant le rapport "inacceptable".
"L'image du cyclisme, et particulièrement au Royaume-uni avec l'équipe Sky, est endommagée avec ce rapport", a lancé Lappartient auprès de la BBC. "Nous avons la Fondation antidopage du cyclisme, qui a le pouvoir de mener une enquête. J'aimerais qu'elle le fasse, pour voir s'il y a eu une violation des règles antidopage", a-t-il précisé.
En soirée, l'équipe Sky a réagi en se déclarant "heureuse de coopérer avec toute enquête de l'UCI (...) et d'examiner de plus près le rapport". "Bien que nous ayons reconnu les échecs du passé, nous rejetons fermement les nouvelles allégations très sérieuses sur l'utilisation de médicaments pour améliorer la performance, tout comme l'a fait Bradley Wiggins", a assuré la formation britannique en estimant que le rapport ne fournit pas de preuve à l'appui de ses accusations, "ce qui est fondamentalement injuste".