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Les gens portent des masques pour prévenir l'infection au COVID-19 à New York, États-Unis, le 8 octobre. |
"Il y a toujours de nombreuses inconnues sur les infections au SARS-CoV-2 et la réponse du système immunitaire, mais nos travaux montrent qu'une infection antérieure pourrait ne pas nécessairement protéger contre une infection future", a estimé le Pr Mark Pandori, auteur principal de l'étude publiée dans la revue médicale The Lancet Infectious Diseases.
Cela implique "que les gens qui ont été testés positifs au SARS-CoV-2 devraient continuer de prendre des précautions, dont la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains", puisqu'une réinfection est possible, a poursuivi le Pr Pandori, cité dans un communiqué de The Lancet Infectious Diseases.Selon cette revue médicale, cinq cas ont été confirmés jusque-là : à Hong-Kong (il s'agissait du premier, annoncé le 24 août), en Belgique, aux Pays-Bas, en Equateur et dans l'état américain du Nevada (c'est lui qui fait l'objet de cette nouvelle étude).
"Cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas davantage, particulièrement car de nombreux cas de COVID-19 sont asymptomatiques" et donc difficile à repérer, a toutefois prévenu le Pr Pandori, expert de l'Université du Nevada.
Ces cinq cas étaient différents: pour ceux du Nevada et de l'Equateur, la deuxième infection était plus grave que la première, alors que c'était l'inverse pour les trois autres.
Le cas du Nevada concerne un homme de 25 ans, chez lequel aucun désordre immunitaire ni une autre maladie préexistante à son infection au COVID-19 n'ont été détectés.Le 18 avril dernier, il est testé positif une première fois, avec quelques symptômes (mal de gorge et de tête, toux, nausée, diarrhée). Il est mis à l'isolement et son état s'améliore. Il est ensuite testé négatif à deux reprises.
Mais 48 jours plus tard, le 5 juin, il est à nouveau testé positif, après avoir cette fois-ci présenté des symptômes plus lourds, dont des difficultés respiratoires qui ont nécessité son admission aux urgences et l'administration d'oxygène. Depuis, ce patient s'est rétabli.
Une analyse génétique a montré que ces deux infections successives avaient été causées par deux souches différentes du coronavirus SARS-CoV-2, point indispensable pour qu'on soit certain qu'il s'agit bien d'une réinfection.
"Il faut davantage de recherches pour comprendre combien de temps dure l'immunité contre le SARS-CoV-2 et pourquoi certaines de ces deuxièmes infections, bien que rares, sont plus sévères", selon le Pr Pandori.
APS/VNA/CVN