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Dans le port de Gaza, le 26 février. |
Les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l'Égypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars pour dénoncer le blocus israélien et exiger le retour des réfugiés palestiniens chassés ou qui ont fui de leurs terres en 1948 lors de la création de l'État d'Israël.
"Nous annonçons le départ du premier navire depuis la bande de Gaza vers le monde mardi prochain à 11h00 (08h00 GMT). Le navire transportera un groupe de malades, des étudiants et des diplômés au chômage", a annoncé dimanche 27 mai le militant des droits de l'Homme et membre du comité d'organisation de la "Grande marche du retour" Salah Abdel Ati.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée dans un port de pêcheurs à l'ouest de la ville de Gaza. Il n'a toutefois pas précisé la destination finale du navire. Il s'agit de la première initiative du genre lancée depuis Gaza, selon les organisateurs. Ce départ coïncide avec le huitième anniversaire du "massacre du Mavi Marmara", a ajouté Salah Abdel Ati.
Le ferry faisait partie d'une flottille internationale dont l'objectif déclaré était d'apporter de l'aide humanitaire à Gaza et d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les conséquences du blocus. Le départ du bateau mardi 29 mai consacrera "le lancement de la première ligne maritime entre Gaza et le reste du monde et la mise en application des normes relatives aux droits de l'Homme qui assurent la liberté de mouvement", a souligné Salah Abdel Ati.
"Il est temps de mettre fin au blocus", a-t-il dit, tout en demandant aux Nations unies, au Comité international de la Croix-Rouge et à l'UE d'assurer la protection de ce voyage. Israël impose depuis plus de 10 ans un blocus terrestre, aérien et maritime à la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas.
Le terminal de Rafah frontalier de l'Égypte, seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël, a été rouvert mi-mai pour le mois de ramadan, une première depuis 2013.