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Le chef de l'opposition au Pakistan Imran Khan, photographié le 23 mai à Islamabad. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Le président a approuvé la date du 25 juillet pour les élections législatives dans le pays", a déclaré ce porte-parole du bureau du président Mamnoon Hussain. L'annonce avait auparavant été faite sur le compte Twitter du gouvernement pakistanais ainsi que par des médias d'État. Un gouvernement provisoire assumera la gestion des affaires courantes jusqu'au scrutin.
C'est la première fois dans l'histoire pakistanaise, marquée par de nombreux coups d'État militaires, que deux gouvernements civils successifs achèvent une législature complète.
"Ce n'est que le deuxième parlement à terminer son mandat. Nous avons hâte d'aller devant le peuple pour qu'il donne son verdict sur nos performances", a déclaré le ministre des Finances Miftah Ismail.
En 2013, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif l'avait emporté sur le Parti du peuple pakistanais (PPP), sanctionné pour son mauvais bilan économique et sécuritaire. Cinq ans plus tard, le PML-N est crédité d'un bilan plus positif.
L'insécurité a très fortement reculé. D'après une étude du CRSS, un centre de recherche pakistanais, le nombre des personnes tuées par des extrémistes ainsi que pour des raisons politiques ou en lien avec la criminalité a ainsi chuté de 70% ces deux dernières années, avec 2.057 morts violentes rapportées l'an passé, contre 6.574 en 2015.
La grave crise énergétique, avec son cortège de pénuries d'électricité, a été en grande partie résorbée. Récemment, un nouvel aéroport international a été inauguré à Islamabad. De multiples routes ont également vu le jour.
Le principal adversaire du PML-N sera le Tehreek-e-Insaf - ou PTI, qui signifie "Mouvement pour la justice au Pakistan", conduit par Imran Khan. L'ancien champion de cricket, après des années passées dans l'opposition, promet d'investir dans l'éducation et la santé.
Si la popularité d'Imran Khan est très forte auprès des jeunes et des classes moyennes, le PMLN continue de bénéficier d'un important soutien au Pendjab, la province la plus peuplée du Pakistan, jugée essentielle dans l'optique d'un sacre national.
Ce parti a récemment remporté une série d'élections partielles, démontrant qu'il restait le principal candidat à la victoire.
AFP/VNA/CVN