Les États-Unis pensent avoir tué, après des semaines de traque, le Français David Daoud Drugeon, un expert en explosifs au sein de Khorassan en Syrie, un groupe jihadiste qui planifie des attentats dans des pays occidentaux. "Je pense qu'on l'a eu", s'est contenté d'affirmer un responsable du Pentagone, soulignant que la confirmation du décès du jeune homme prendrait un peu de temps. "Il faisait partie de nos cibles", a ajouté cette source qui a requis l'anonymat, confirmant implicitement que le Pentagone était sur la trace de David Daoud Drugeon depuis longtemps. Le général Lloyd Austin, patron du commandement militaire américain pour la région (Centcom) qui supervise la campagne de frappes aériennes en Irak et en Syrie, s'est montré plus prudent. "Nous sommes toujours en train d'évaluer les résultats de ces frappes", a-t-il dit lors d'un forum à Washington. David Drugeon, a-t-il ajouté, "est un élément dangereux de ce groupe. À chaque fois que nous éliminons l'un de ses dirigeants, c'est une bonne chose". Sa mort serait un coup dur pour Khorassan, puisque "Daoud", le nom qu'il s'est donné après sa conversion à l'islam, brillait par son savoir-faire en matière d'explosifs, selon une source sécuritaire française.