Afin d'aider les entreprises à mieux cerner les risques en exportant des chaussures à empeigne en cuir vers l'UE, le projet d'assistance au commerce multilatéral UE-Vietnam (MUTRAP III), le Département de gestion de la concurrence du ministère de l'Industrie et du Commerce, l'Associacion des fabricants de chaussures en cuir du Vietnam (Lefaso) ont récemment organisé un colloque en la matière. Cet événement a abordé le programme de contrôle des activités d'exportation des chaussures à empeigne en cuir d'origine vietnamienne et chinoise.
Pour les huit premiers mois de l'année, le Vietnam a exporté pour 4,18 milliards de dollars de chaussures et de sandales, soit une hausse de 29,2% en un an. L'UE représente la moitié des exportations nationales de ces produits. Depuis le 1er avril, date où l'UE a levé la taxe anti-dumping, les exportations ont connu une forte hausse : +13,1% en avril (sur un an), +34,1% en mai, +26,1% en juin, +22,6% en juillet et +17,4% en août.
Concurrence âpre avec d'autres pays
Les fabricants vietnamiens sont confrontés à la concurrence de produits similaires fabriqués par l'Indonésie, le Sri lanka, le Bangladesh, l'Inde. "Ces produits bénéficient maintenant des priorités fiscales de l'UE", a insisté Claudi Dordi, expert du MUTRAP III. Mais durant un an, l'UE effectuera des contrôles. Au cas où les exportations nationales de chaussures augmentent rapidement tandis que le prix à l'exportation baisse durant un temps précis, les organismes européens compétents pourront décider d'appliquer de nouveau des taxes anti-dumping, et ce sans avoir besoin de mener des enquêtes.
Selon Vu Ba Phu, chef adjoint du Département de gestion de la concurrence du ministère de l'Industrie et du Commerce, "au lieu d'exporter massivement des chaussures vers l'UE, les entreprises doivent chercher à signer de gros contrats. Chaque mois, les exportateurs doivent s'intéresser à la quantité ainsi qu'à la valeur des exportations de ces produits vers l'UE". Les experts ont affirmé qu'afin d'exporter de façon durable vers l'UE, les entreprises doivent connaître profondément les règlements et les règles du marché et, surtout, éviter toute hausse subite de leurs exportations. Elles doivent aussi mettre l'accent sur la création de marques commerciales, de nouveaux modèles, notamment dans le contexte actuel très concurrentiel.
Phuong Mai/CVN