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Armel Le Cléac'h au départ de l'Ultim Challenge, le 7 janvier au large de Brest. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je suis content d'arriver car j'ai besoin de décompresser. Ces derniers jours, je suis allé chercher très loin en termes d'énergie et même si l'objectif de terminer a été rempli, cette course a été compliquée pour moi", a dit le skipper de 46 ans.
Pour son premier tour du monde en multicoque, le marin a passé 56 jours 8 heures et une minute en mer, quasiment une semaine de plus que le vainqueur Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild).
Il a franchi la ligne à Brest dimanche 3 mars à 21h31 (GMT+1), ralenti depuis près de deux jours par des conditions météorologiques instables au large de la Bretagne, dernière difficulté d'une circumnavigation marquée par les coups durs.
Le "Chacal" s'est arrêté à deux reprises pendant son tour du monde pour réparer: après quelques jours de course à peine, lors de la descente de l'Atlantique, alors qu'il était dans le groupe de tête ; puis sur le chemin du retour, au Brésil, après deux avaries de safran.
"À partir de la première avarie (balcon avant arraché, NDLR), les galères se sont enchaînées. À chaque fois qu'une petite porte allait s'entrouvrir, soit la météo n'était pas bonne, soit la casse était au rendez-vous", a-t-il expliqué.
Longtemps deuxième et alors qu'il refaisait une petit partie de son retard sur Charles Caudrelier, Armel Le Cléac'h a également été obligé de passer par le nord de la Nouvelle-Zélande pour éviter une grosse dépression.
"Il n'y jamais eu vraiment d'opportunités, beaucoup de galères. Au bout d'un moment, ça pèse sur le mental", a-t-il relevé, un peu sonné.
Armel Le Cléac'h le 7 janvier à Brest avant le départ de l'Ultim Challenge. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À quelques jours de l'arrivée, il a même découvert une importante voie d'eau sur le pont, qu'il a pu réparer en mer.
Grand spécialiste de la navigation en solitaire, Le Cléac'h, vainqueur du Vendée Globe 2016/2017 en monocoque Imoca, a estimé que l'Ultim Challenge était encore plus exigeant à cause de la taille des trimarans utilisés.
"C'était beaucoup plus intense de mener ces bateaux : la vitesse, la gestion des manœuvres tout est démultiplié. Parfois au Vendée Globe, tu as un moment pour te poser. Là tu es à fond tout le temps", a-t-il décrit.
Désormais arrivée, le navigateur se tourne vers le transport de la flamme olympique en juin prochain en Guadeloupe. "Il y a quand même eu des belles choses sur cette course, il a été riche en expérience. On va digérer puis direction les JO", a-t-il lancé.
AFP/VNA/CVN