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Niigata accueille une réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G7. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7, ainsi que de grandes institutions financières mondiales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont rendez-vous pour trois jours d'échanges à Niigata (Centre du Japon), dernière grande étape avant le sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima (Ouest) en fin de semaine prochaine.
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, fait le déplacement malgré le contexte difficile à Washington, avec les négociations sur le relèvement de la dette publique américaine toujours dans l'impasse, menaçant les États-Unis d'un défaut de paiement dès début juin.
Le président américain Joe Biden n'a pas exclu mardi 9 mai d'annuler sa tournée prévue en Asie-Pacifique devant démarrer par le sommet du G7 à Hiroshima, si le blocage sur la dette au Congrès persistait d'ici là.
Mme Yellen devrait rappeler jeudi 11 mai lors d'une conférence de presse la volonté des membres du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) de soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire et de renforcer l'efficacité de leurs sanctions contre la Russie.
Supervision bancaire plus "intrusive” ?
La Commission européenne vient d'ailleurs d'emboîter le pas aux États-Unis en soumettant aux États membres de l'UE un onzième paquet de mesures restrictives contre Moscou, destiné à éviter le contournement des sanctions européennes.
Le Toki Messe de Niigata, au Japon, où se tient la réunion du G7 Finance, le 10 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Bruxelles propose entre autres de viser pour la première fois huit entreprises chinoises et hongkongaises, accusées de réexporter des biens sensibles vers la Russie.
Les récentes turbulences dans le secteur bancaire aux Étas-Unis et en Europe et les moyens pour les contenir devraient être un autre sujet dominant à Niigata, a expliqué cette semaine le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki.
Des divergences pourraient cependant apparaître entre les États-Unis et les Européens du G7, plus enclins à renforcer la règlementation pour éviter des paniques bancaires ("bank run") accélérées par les nouvelles technologies, selon M. Kirton.
La supervision bancaire doit être plus "intrusive" pour prévenir de telles crises, a plaidé la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde dans un entretien au quotidien économique japonais Nikkei diffusé mercredi 10 mai.
La lutte contre l'inflation élevée sans faire dérailler l'économie, le soutien aux pays en voie de développement, les cryptomonnaies ou encore la finance pour la transition énergétique et contre les risques climatiques seront aussi au menu de la réunion de Niigata.
Le Japon est particulièrement désireux de convier d'autres pays aux réunions du G7 sous sa présidence cette année. Outre la participation en ligne du ministre ukrainien des Finances, les ministres des Finances de l'Inde, de l'Indonésie et du Brésil seront présents à Niigata, comme leurs homologues de la République de Corée et de Singapour.
Cette ouverture du G7 est aussi perçue comme une tentative de contrebalancer la propre influence de la Russie et surtout de la Chine dans diverses régions du monde. Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, n'a pas fait le déplacement au Japon, ayant été retenu par un agenda chargé en France.
AFP/VNA/CVN