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La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager lors d'une conférence de presse sur la stratégie industrielle européenne, Bruxelles le 5 mai. |
"Il est beaucoup trop tôt pour l'envisager. Je trouve ça un peu bizarre de parler d'un nouveau plan dont nous ne sommes pas certains d'avoir besoin, alors que nous avons déjà tellement de choses à faire", a jugé la commissaire. "Nous n'avons pas dépensé un seul euro des 750 milliards d'euros prévus dans le premier plan", a-t-elle rappelé. L'UE s'est accordée en juillet 2020 sur un fonds de relance de 750 milliards d'euros (5,6% du PIB européen) financé par une émission de dette commune.
Celui-ci ne pourra être activé que lorsque les 27 pays l'auront validé, or seuls 19 Parlements nationaux ont ratifié l'accord à ce stade. La France et l'Allemagne ont appelé fin avril à la mise en œuvre "au plus tôt" du plan de relance afin de ne pas se laisser distancer par la Chine et les États-Unis dans la course à la reprise mondiale.
Face à la décision des États-Unis d'injecter 1.900 milliards d'USD dans l'économie américaine, le président français Emmanuel Macron avait lui estimé à l'issue d'un sommet européen le 25 mars que l'Europe devrait "améliorer" et "compléter" sa réponse économique et budgétaire à la crise du COVID-19 afin d'avoir une relance "plus vigoureuse".
Pour Magrethe Vestager, "on peut s'inquiéter d'avoir faim dans une semaine, mais l'essentiel, c'est quand même de manger aujourd'hui. Le but n'est d'ailleurs pas de dépenser le maximum d'argent, mais d'en obtenir les meilleurs résultats possibles".
AFP/VNA/CVN