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À compter de samedi 15 mai, "l'authentification forte est demandée par les banques françaises, en concertation avec l'écosystème des paiements, pour les achats en ligne". |
Les émetteurs de cartes bancaires, banques, opérateurs de paiement, commerçants en ligne, etc. sont désormais tenus de déployer un dispositif dit "d'authentification forte" du client lors de paiements électroniques ou d'opérations bancaires sensibles.
Cela consiste à demander lors d'un paiement en ligne la validation par le client de deux critères de sécurité: l'usage d'un seul code reçu par SMS ne sera plus jugé suffisant et devra être progressivement renforcé au moyen de nouvelles solutions.
À compter de samedi 15 mai, "l'authentification forte est demandée par les banques françaises, en concertation avec l'écosystème des paiements, pour les achats en ligne", a indiqué la Fédération bancaire française dans un communiqué.
Vingt fois plus de fraudes
Concrètement, au moment de payer sur internet, le client recevra sur un téléphone préalablement identifié une notification l'invitant à s'authentifier, soit au moyen de la saisie d'un code personnel, soit par prise d'empreinte biométrique pour les mobiles équipés (empreinte digitale, reconnaissance faciale ou reconnaissance d'iris).
"Pour les clients qui n'auraient pas de smartphone, les banques proposent des solutions alternatives comme l'utilisation d'un SMS à usage unique couplé à un mot de passe connu par le client, ou encore l'utilisation d'un dispositif physique dédié", souligne la fédération bancaire.
Ce nouveau dispositif est prévu par la directive européenne dite "DSP2" visant à renforcer le niveau de sécurité des opérations de paiement sur internet en Europe, pour limiter les risques de fraude. Il survient dans le contexte particulier de la crise du COVID-19, qui s'est traduite par une explosion du commerce en ligne.
Or "le taux de fraude est vingt fois plus élevé en e-commerce (0,16% des montants) que dans les commerces de proximité", relève auprès de l'AFP Jean-Michel Chanavas, délégué général de Mercatel, une association professionnelle spécialiste des questions liées au paiement.
"Les commerçants sont tout à fait d'accord pour réduire le niveau de fraude", mais "l'enjeu était d'arriver à ce que les outils soient là", ajoute-t-il, se disant notamment vigilant quant aux "achats sur mobiles, où les taux d'échecs sont plus importants et où il reste encore des problèmes à résoudre".
AFP/VNA/CVN