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En mai 2017, l’application Grab a été téléchargée 45 millions de fois en Asie du Sud-Est. |
Le fait d’appeler un taxi ou un mototaxi inconnu à travers une application sur son smartphone était impensable il y a juste quelques années. Auparavant, il fallait aller en trouver un, quelque part dans la rue, puis négocier le prix de la course, avec obstination parfois. Un service qui ne fait l’objet d’aucune réglementation spécifique.
Autant dire que les avantages que présentent UberMoto et GrabBike a littéralement fait exploser le marché du xe ôm au Vietnam dès leur arrivée au Vietnam, plus particulièrement à Hanoï et à Hô Chi Minh-Ville.
Le lancement d’Uber en 2010 à San Francisco (États-Unis) a donné un nouveau souffle dans le secteur du transport avec support numérique. Il a fallu attendre quatre années avant que ce service pour les taxis à quatre roues n’arrive au Vietnam, puis deux ans de plus, en 2016, pour UberMoto. Quant à son rival GrabBike, plus jeune, il a été lancé en 2014.
La présence de GrabBike et UberMoto a donné de nouveaux choix de modalités de déplacement aux habitants des grandes villes. Avec quelques manipulations toutes simples sur son smartphone, un conducteur vient vous chercher là-même où vous êtes.
Une offre parfaite pour le Vietnam
Le service de mototaxi UberMoto a été lancé au Vietnam en mai 2016. |
Le plus grand avantage de ce service est d’ordre financier puisque, à trajet identique, l’on ne paye en général que la moitié du prix d’un xe ôm traditionnel, avec un montant indiscutable, car connu dès que les points de départ et d’arrivée ont été saisis dans l’application, avant même de commander la course.
Quant à la sécurité, c’est l’une des priorités de ces fournisseurs de ce service. Le candidat au poste de chauffeur a l’obligation de posséder un véhicule récent, ainsi que de fournir des informations de base qui sont publiées : nom et prénom, numéro de téléphone, plaque d’immatriculation... Il fait l’objet, enfin d’une évaluation de la qualité de son service.
Rien d’étonnant à ce que bon nombre de personnes apprécient ce service, notamment les jeunes qui l’utilisent de plus en plus. «Auparavant, je préférais le taxi au xe ôm, car, au moins, je peux connaître la longueur du trajet et vérifier le prix de la course. Ce n’était pas possible avec un xe ôm», explique Hông Anh, 28 ans, de l’arrondissement de Hà Dông à Hanoï. Elle ajoute qu’en général, elle prend le mototaxi deux fois par semaine au moins, toujours avec GrabBike. «C’est très pratique et, en plus, très civil : pas besoin de négocier le prix, tout est fait par l’application», conclut-elle.
Les Vietnamiens, à commencer par les jeunes des grandes villes, ont déjà pris l’habitude de réserver leur course à travers une application, et la plupart sont satisfaits de ce service de nouvelle génération. «C’est impeccable, ce service. Le prix est le plus raisonnable possible mais la qualité est garantie. Les conducteurs sont très polis et souriants», fait part Tùng Duong, 26 ans, fonctionnaire à Hanoï.
De fait, en très peu de temps, les services de Grab et Uber ont changé les habitudes de déplacement d’une bonne partie des jeunes Vietnamiens. Il est indéniable, d’ailleurs, que ce genre de service poursuivra un développement très rapide. En mai dernier, l’application Grab comptabilisait 45 millions de téléchargements en Asie du Sud-Est, et UberMoto recensait au Vietnam 20.000 candidatures pour devenir chauffeur.
Côté concurrence, la clientèle naturelle d’UberMoto et de GrabBike, les jeunes qui maîtrisent l’utilisation d’un smartphone, laisse une place aux xe ôm traditionnels qui conservent les personnes plus âgées.
Texte et photos : Mai Quynh/CVN