>>Turquie : nouvel attentat cinq jours après la tuerie d'Istanbul
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 5 janvier à Ankara. |
Photo : AFP/VNACVN |
Ce projet prévoit le transfert du pouvoir exécutif du Premier ministre au président et pourrait potentiellement permettre à M. Erdogan, élu chef de l'État en 2014 après trois mandats à la tête du gouvernement (2003-2014), de rester au pouvoir jusqu'en 2029.
L'instauration d'un système présidentiel serait une première pour la République turque, actuellement régie par une Constitution datant du coup d'État militaire de 1980.
Le texte, adopté par une commission parlementaire un peu avant le Nouvel An, sera débattu en deux temps par l'Assemblée générale du Parlement, au cours d'une procédure qui devrait durer 13 à 15 jours, selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
L'idée d'un renforcement des prérogatives de M. Erdogan inquiète ses opposants qui l'accusent de dérive autoritaire, en particulier depuis la tentative de coup d'État du 15 juillet et les purges qui ont suivi.
Mais les membres de la majorité affirment qu'un tel système est nécessaire pour assurer la stabilité au sommet de l'État et qu'il permettrait de s'aligner sur les systèmes en vigueur en France ou aux États-Unis.