Trump et Biden s'inquiètent du futur approvisionnement en vaccins contre le COVID-19

Chacun à leur façon, Donald Trump et Joe Biden ont prévenu mardi 8 décembre que la bataille contre le COVID-19 devenait non plus un problème scientifique mais logistique et industriel, les États-Unis n'ayant pas à ce jour sécurisé l'approvisionnement nécessaire en doses de vaccin pour ses 330 millions d'habitants.

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Les États-Unis ont commandé 100 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech contre le COVID-19.

Le président sortant a signé un décret qui stipule qu'aucune dose ne sera exportée avant que chaque Américain ait accès aux vaccins. Il a rappelé qu'il avait le pouvoir d'invoquer une loi préemptant la production des usines américaines, même s'il ne pensait pas que ce serait nécessaire.

De son côté, son successeur qui prendra le pouvoir le 20 janvier, Joe Biden, a averti qu'à moins de nouveaux crédits votés par le Congrès pour la distribution et la production de vaccins, les vaccinations pourraient s'arrêter après la phase initiale.

Les deux hommes ont des ambitions comparables, mais dans l'incertitude de l'approvisionnement et l'empressement des annonces symboliques, leurs chiffres varient. L'administration sortante pense pouvoir vacciner 100 millions d'Américains avant fin mars (contre fin février il y a une semaine). Joe Biden a donné comme objectif 100 millions de doses injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, soit fin avril.

Pfizer/BioNTech et Moderna, dont les vaccins en deux doses devraient être autorisés aux États-Unis en décembre, ont chacun des contrats pour 100 millions de doses, ce qui devrait suffire pour la phase initiale (résidents de maisons de retraite, professionnels de santé, et une partie des groupes prioritaires qui seront désignés ensuite).

Pour la suite, les États-Unis auront besoin de Johnson & Johnson, qui pourrait demander une autorisation fin janvier ou début février selon Moncef Slaoui, conseiller scientifique de l'opération Warp Speed du gouvernement. Et d'AstraZeneca/Oxford, fin février ou début mars. Sans compter deux autres projets également financés par Washington (Novavax et Sanofi/GSK), mais pas avant mi-2021.

Mais le décret signé par M. Trump est symbolique de son approche "America First".

Il veut "inscrire le nationalisme vaccinal dans la loi", dit Matthew Kavanagh, de l'université Georgetown. "Il n'est ni éthique ni bon pour les Américains de suggérer que chaque personne en bonne santé aux États-Unis ait besoin d'être vaccinée avant la première personne vulnérable en Inde, en France ou en Colombie", a-t-il jugé.

Le reste du monde devra donc principalement compter sur les usines des fabricants en Europe.

AFP/VNA/CVN

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