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Le président des États-Unis Donald Trump fait un discours en clôture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la coalition internationale antijihadistes, le 6 février 2019 à Washington. |
Éviter la résurgence de l'EI, trancher le sort de ses combattants étrangers détenus en Syrie, dissiper les tensions entre Kurdes et Turcs: les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la coalition internationale antijihadistes, réunis par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, devaient faire face aux multiples casse-tête créés par le départ américain.
En sonnant le retrait en décembre, à la surprise générale, le président des États-Unis avait invoqué une défaite totale de l'EI. Mais cette proclamation hâtive a depuis été mise en doute de toutes parts.
"L'armée des États-Unis, nos partenaires de la coalition et les Forces démocratiques syriennes", une alliance arabo-kurde, "ont libéré la quasi-totalité des territoires auparavant contrôlés par l'EI en Syrie et en Irak", a déclaré Donald Trump, venu clôturer la réunion au département d'État.
"L'annonce formelle que nous avons repris 100% du califat devrait intervenir la semaine prochaine", a-t-il ajouté. "Je ne veux pas l'annoncer trop tôt", a-t-il précisé, alors qu'il espérait initialement faire coïncider ce succès avec la réunion de la coalition et prouver ainsi que la mission première des 2.000 soldats américains déployés dans le nord syrien était accomplie.
Pour autant, les jihadistes qui restent "ont encore de petites poches", "qui seront de plus en plus petites" mais "peuvent être si dangereuses", a reconnu le locataire de la Maison Blanche, promettant de "tout faire pour vaincre jusqu'au dernier membre de la folie de l'EI".
Face à cette "menace" persistante, son secrétaire d'État a appelé les 74 pays et cinq organisations multilatérales membres de la coalition à "réaffirmer l'objectif de la défaite définitive" du groupe jihadiste, qui a lancé ces dernières années des attentats meurtriers en Europe depuis ses anciens bastions, notamment en Syrie.
Il a toutefois estimé que "la nature du combat" était "en train de changer" et ne serait plus "forcément en premier lieu militaire".