>>Le bilan de l’explosion sur un marché au Mexique s’alourdit à 35 morts
Des manifestants protestent contre la hausse du prix des carburants à Monterrey le 5 janvier. |
Vendredi 6 janvier, quelques foyers de contestation subsistaient, avec quelques routes bloquées. Deux hommes blessés par balles lors d’affrontements avec la police dans la ville d’Ixmiquilpan, dans l’État d’Hidalgo, sont décédés, a annoncé le bureau du procureur.
Il ne précise pas si les balles ont été tirées par des policiers ou des civils. Jeudi 5 janvier, huit civils et cinq policiers avaient été blessés dans cette commune, lors de heurts entre manifestants et forces de l’ordre, selon le secrétariat local à la sécurité. Un policier avait déjà été tué mercredi 4 janvier, «écrasé en empêchant un vol dans une station d’essence » pendant une manifestation à Mexico, selon la police de la capitale.
Le prix de l’essence a été augmenté de 20,1% et celui du diesel de 16,5% au 1er janvier. À partir du 18 février, le prix plafond fixé par le gouvernement sera réajusté tous les jours. La vague de protestations a commencé aussitôt après l’entrée en vigueur des hausses avec, depuis mercredi, des blocages de routes, des pillages de magasins et des actes de vandalisme dans des stations-service.
Selon le président de la Confédération des chambres de commerce, Enrique Solana, quelque 800 commerces petits ou moyens et 250 grands magasins ont subi des dégâts à travers le Mexique.
Le président mexicain Enrique PeÒa Nieto a expliqué dans son message de voeux à la télévision jeudi soir que la décision d’augmenter les prix des carburants était une conséquence de la montée des prix internationaux. Il s’agissait, selon lui, d’un «changement difficile» mais nécessaire pour garantir la stabilité économique du pays.
Cette hausse des prix est la première étape de l’ouverture au privé du marché des carburants et de la libéralisation des prix initialement prévue pour 2018, mais que le gouvernement mexicain a choisi de mettre en place un an plus tôt.
AFP/VNA/CVN