>>Incendie à Londres : pas de victime vietnamienne pour l’instant
>>Londres : "plusieurs morts" dans l'incendie d'une tour d'habitation
Le maire de Londres, Sadiq Khan, le 18 juin dans la capitale britannique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'édile s'exprimait à l'issue d'un service religieux organisé en hommage aux victimes dans une église proche de la tour.
Le sinistre était "un accident évitable qui n'aurait pas dû se produire", a-t-il dit, sur la BBC.
"Cette tragédie est la conséquence d'erreurs et de négligences de la part de responsables politiques, de la mairie (de quartier) et du gouvernement", a-t-il ajouté.
L'incendie, d'origine inconnue, a ravagé dans la nuit de mardi 13 à mercredi 14 juin un immeuble de logements sociaux de l'ouest de la capitale britannique, faisant 30 morts confirmés, et 28 autres présumés, selon un bilan provisoire fourni samedi 17 juin par la police.
Ce bilan très lourd a provoqué la colère des survivants et proches des victimes, qui accusent les autorités locales de ne pas avoir entendu les cris d'alerte concernant la sécurité du bâtiment parce qu'ils provenaient d'une population majoritairement modeste.
De nombreux résidents ont ainsi affirmé qu'il n'y avait pas d'issue de secours, pas d'extincteur, pas d'alarmes incendie.
"La communauté locale a le sentiment d'avoir été mal traitée parce que certains d'entre eux sont pauvres", a souligné le maire de Londres.
Dans une tribune publiée dimanche 18 juin dans The Observer, Sadiq Khan estime également "crucial que toute la vérité soit faite sur ce qui s'est passé, et de découvrir si des avertissements ont été ignorés".
"Nous avons une dette envers toutes les victimes", a-t-il ajouté. "Faire en sorte que leurs familles soient correctement prises en charge, et que ça ne se reproduise plus jamais".
Samedi 17 juin, un haut responsable de la police londonienne, Stuart Cundy, a assuré que l'enquête s'intéresserait aux récents travaux de rénovation de l'immeuble, et notamment au revêtement installé sur la façade, qui aurait contribué à favoriser la propagation de l'incendie.
Les étages inférieurs de la Tour Grenfell, le 18 juin à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce revêtement était-il autorisé pour ce type d'immeuble, ou faisait-il partie de ceux qui sont "interdits" ? s'est interrogé dimanche 18 juin le ministre des Finances Philip Hammond, sur la BBC.
"Il a deux questions différentes ici. La première, c'est: est-ce que nos réglementations sont correctes, est-ce qu'elles autorisent le bon type de matériaux et interdisent les mauvais? La seconde, c'est : ont-elles été correctement appliquées?", a-t-il ajouté.
"Ce sera à l'enquête de le dire", a-t-il dit.
Le Royaume-Uni observa une minute de silence lundi 19 juin à 11h00 locales (10h00 GMT) en mémoire des victimes.
Ce sera la quatrième fois depuis le 22 mars et l'attentat commis près du Parlement (5 morts), puis celui de Manchester (22 morts) le 22 mai, et enfin l'attaque de Londres du 3 juin (8 morts), que le pays se plonge ainsi avec gravité dans le recueillement.
L'incendie, qui a profondément choqué l'opinion publique au Royaume-Uni, a suscité un vaste mouvement de solidarité.