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Le Slovène Tadej Pogacar vainqueur de la 5e étape du Tour de France, un contre-la-montre entre Change et Laval, le 30 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Exact au rendez-vous du chrono, comme il l'avait fait l'an passé dans l'avant-dernière étape, à La Planche des Belles Filles, Pogacar a pris du temps à ses rivaux directs pour la victoire finale. Sans, toutefois, creuser les écarts abyssaux de septembre dernier.
Pogacar, qui comptait 39 secondes de retard sur van der Poel, s'est rapproché à 8 secondes du Néerlandais, en jaune depuis dimanche 27 juin.
"Je ne pensais vraiment pas conserver le maillot", s'est réjoui le petit-fils de Raymond Poulidor, content d'en terminer avec un exercice qu'il n'a pas beaucoup travaillé. "C'est la deuxième fois de l'année, après le Tour de Suisse, que je suis sur ce vélo".
Sa puissance dévastatrice lui a permis de lâcher seulement 31 secondes au jeune Slovène de l'équipe UAE, vainqueur à la moyenne de 51 km/h.
"Je suis vraiment heureux", a insisté +VDP+. "Le parcours m'a bien plu lors de la reconnaissance et le maillot jaune m'a donné des ailes. Le public m'a beaucoup encouragé".
Roglic résiste malgré tout
Cinquième de l'étape, van der Poel n'a été devancé, hormis l'inarrêtable Pogacar, que par des spécialistes tels que le champion d'Europe, le Suisse Stefan Küng, longtemps meilleur temps, le Danois Jonas Vingegaard et le Belge Wout van Aert, son grand rival du cyclo-cross.
Pour les hommes du classement général, les écarts se sont avérés plus importants même si les blessés des premiers jours ont limité la casse en cette journée importante pour fixer la hiérarchie. À l'exemple du Slovène Primoz Roglic, le dauphin de Pogacar dans le Tour 2020, qui a fait mieux que résister deux jours seulement après sa chute.
Le Slovène Primoz Roglic lors de la 5e étape du Tour de France, un contre-la-montre entre Change et Laval, le 30 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Roglic, grand battu de La Planche des Belles Filles l'été dernier, n'a lâché que 44 secondes cette fois à son compatriote. Mais le retard du Slovène qui s'est surnommé la "momie" en raison de ses nombreux pansements s'élève désormais à 1 min 40 sec sur le vainqueur sortant avant même d'aborder le premier col.
Pour l'équipe Ineos, le bilan est encore plus sombre. L'Equatorien Richard Carapaz, peu à son aise sur ce terrain, a cédé 1 min 44 sec et a reculé de la 3e à la 9e place du classement.
Quant au Gallois Geraint Thomas, une épaule luxée depuis deux jours, il s'est défendu honorablement compte tenu de son handicap. Mais sa seizième place de l'étape (à 1 min 18 sec) le fait reculer à 1 min 46 sec du jeune Slovène, favori numéro un de ce Tour.
Alaphilippe peine
"J'avais de super sensations, c'est bien pour la suite", s'est félicité Pogacar qui a expliqué avoir beaucoup travaillé sur l'aérodynamique depuis le contre-la-montre du Tour du Pays Basque gagné en avril par Roglic.
"Je ne pouvais pas espérer mieux, je ne m'attendais pas à de tels écarts", a assuré le Slovène qui a affirmé se sentir dans la même forme que l'an passé avant même la montagne.
Pour sa part, Julian Alaphilippe, dans un jour moyen, a bouclé le parcours à 1 min 11 sec du vainqueur. "J'ai peiné à trouver mon rythme, c'est comme ça", a soupiré le Français, désormais 4e à 48 secondes du maillot jaune.
Alaphilippe, premier Français de l'étape (14e), a fait sensiblement jeu égal avec d'autres candidats, tels le Néerlandais Wilco Kelderman (1 min 06 sec) ou le Colombien Rigoberto Uran (1 min 08 sec).
L'addition, en revanche, a approché les 2 minutes pour l'Espagnol Enric Mas. Elle a même dépassé ce seuil pour les grimpeurs que sont David Gaudu et le Colombien Nairo Quintana, désavantagés par le profil plat des deux derniers tiers du parcours.
Jeudi 1er juillet, la 6e étape, longue de 160 kilomètres, augure d'un sprint à Châteauroux, avec 1.600 mètres de ligne droite pour terminer.
AFP/VNA/CVN