>>Champ d'Europe de cyclisme : Marlen Reusser sacrée sur le contre-la-montre
>>Tour de France Femmes : finalement Vos
La joie de la Suissesse Marlen Reussers, après avoir remporté la 4e étape du Tour de France Femmes, le 27 juillet entre Troyes et Bar-sur-Aube. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La spécialiste du contre-la-montre, vice-championne olympique à Tokyo, a profité d'un moment de flottement à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée pour partir seule en tête. La Française Evita Muzic a pris la deuxième place en réglant le sprint parmi trois poursuivantes.
"L'équipe comptait rendre la course difficile et faire en sorte qu'elle ne se résume pas à un final facile, a décrit la rouleuse de 30 ans. Nous avions dit que nous attaquerions à tour de rôle et qu'une réussirait à s'isoler. J'ai eu de la chance que ce soit moi."
Végétarienne et engagée politiquement auprès des Verts dans ses jeunes années, la Bernoise, deux fois vice-championne du monde du chrono (2021 et 2020), a parfaitement rythmé son effort pour s'imposer avec une minute et demie d'écart sur la concurrence.
"Cette étape correspondait à mon profil de coureuse avec les profils de gravel (à moindre rendement, ndlr)", a savouré sobrement Reusser, un temps médecin avant de se consacrer totalement au cyclisme.
Les crevaisons rythment la journée
Les chemins de vigne de champagne ont fait pschitt chez les favorites. Les 12,9 kilomètres de sentiers crayeux semés sur le parcours de cette quatrième étape entre Troyes et Bar-sur-Aube n'ont pas donné lieu à de grands mouvements.
"Quand Reusser a attaqué, elle était très forte et nous savions que nous ne pouvions pas courir après tout, a reconnu Marianne Vos, cinquième du jour après avoir réglé le groupe des favorites. Conserver le maillot jaune est déjà très bien."
Elle espère en profiter encore deux jours avant des étapes à fort dénivelé dans les Vosges dont la Super Planche des Belles Filles pour finir dimanche 31 juillet : "Il faut être réaliste avec les ascensions nous attendant ce week-end, les leaders visant le classement général qui sont très très fortes vont prendre beaucoup de temps sur la concurrence."
Seules les crevaisons ont animé la journée. Entre la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig, la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten ou encore l'Italienne Elisa Longo Borghini, presque toutes les leaders ont subi un incident mécanique, sans conséquence.
Seule l'outsider Mavia Garcia a perdu gros : une minute et demie sur les favorites et quelques milligrammes de peau. Contrainte à deux changements de vélo, dans l'avant-dernier puis l'ultime secteur de chemin blanc, l'Espagnole, troisième du Giro en début de mois, a chuté avec fracas en touchant avec sa roue arrière sa voiture de course alors qu'elle était proche de recoller au groupe maillot jaune.
Le jour le plus long attend jeudi 28 juillet les coureuses avec 175,6 km à parcourir entre Bar-le-Duc et Saint-Dié-des-Vosges pour quatre heures et demi d'effort.
AFP/VNA/CVN