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| Le Danois Jonas Vingegaard, double tenant du Tour de France, lors de l'annonce du parcours 2024, le 25 octobre à Paris. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a Tadej et moi. Mais aussi Primoz Roglic qui a rejoint Bora-Hansgrohe. Alors si on est tous là, avec Remco Evenepoel aussi, ce sera un défi, pour nous quatre", résume le double tenant du titre Jonas Vingegaard à propos du quatuor encore jamais aligné au départ d'un même grand tour.
"Ce sera une bataille jamais vue", anticipe le patron de son équipe Jumbo-Visma Richard Plugge, interrogé par l'AFP. "C'en était déjà une l'an passé, d'ailleurs. Ça promet, même si ce sera plus qu'une lutte à quatre".
Le programme d'aucun des quatre n'est encore déterminé : trois d'entre eux n'ont remisé leur vélo de course que depuis moins de trois semaines et le Tour de Lombardie. La comparaison avec le tracé du Giro présenté il n'y a pas quinze jours reste aussi à affiner.
Mais les deux contre-la-montre individuel au programme, pour un cumul de 59 km - le plus haut total depuis 2013 -, devraient finir de convaincre Remco Evenepoel, champion du monde en titre de l'exercice. Le seul du "big four" dont la présence au grand départ de Florence est encore décrite comme incertaine.
"On a parlé du Tour de France hier (mardi) pour la première fois", a expliqué, au milieu des gradins, le patron de son équipe Soudal Quick-Step, Patrick Lefevere.
Evenepoel envisage de doubler Giro et Tour
"Il a encore un compte à régler avec le Tour d'Italie", a lâché à la presse Lefevere. "Il envisage de doubler Giro et Tour de France mais avec les Jeux olympiques arrivant après, je ne pense pas que ce soit le meilleur plan. On doit fixer un programme équilibré. Combiner les deux n'est pas exclu mais ça lui est déconseillé".
La tentation de l'enchaînement du Giro et de la Grande boucle titille aussi Tadej Pogacar, selon plusieurs informations de presse. Le doublé victorieux est inédit depuis 1998 et Marco Pantani, dont le Tour partira de la ville natale, Cesenatico, lors de la deuxième étape, au lendemain d'une arrivée à Rimini, celle où le "Pirate" rendit son dernier souffle en 2004.
Privé de sacre sur les routes de France depuis deux ans par Vingegaard, "Pogi" peut espérer contrer le Danois dans la neuvième étape, une boucle autour de Troyes offrant 32 kilomètres de chemins de vigne seyant au Slovène, vainqueur en 2022 des Strade Bianche, la semi-classique empruntant les "sterrati" toscans.
La plâtrée de moyenne montagne s'annonce aussi à son goût comme celui de son compatriote Primoz Roglic, au profil comme lui plus punchy que "Vingo". Car pour la première fois, le double tenant du titre danois devra se jauger à son ex-coéquipier qui a quitté Jumbo-Visma.
Haute altitude
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| Le Belge Remco Evenpoel avant le départ du Tour de Lombardie, le 7 octobre à Côme. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
"Entre les deux chronos et le dénivelé, ce parcours est de bon augure pour nos plans", retient le manager de sa nouvelle équipe Bora-Hansgrohe, Ralph Denk.
Reste la haute altitude de ce Tour 2024, avec plus de 25 kilomètres au-dessus de 2.000 mètres, un paramètre réputé propice au Danois. "Normalement, je réponds bien en altitude", souligne l'intéressé. Même s'il n'a "jamais testé 2.800 m" où culmine la cime des Bonnettes, sommet de l'antépénultième étape.
"Physiologiquement quand on passe 2.000 m, il se passe vraiment quelque chose. Ce sera à prendre en compte avec beaucoup d'étapes de haute montagne", témoigne auprès de l'AFP l'ex-grimpeur Pierre Rolland. "C'est très complet. Il faudra passer sur tous les terrains. On attend les quatre. Evenepoel c'est un Pogacar bis, ça ne va pas faire des étincelles mais des orages".
AFP/VNA/CVN
