>>Rencontre des représentants des sectes d’arts martiaux vietnamiens en Algérie
>>Quand le tourisme vietnamien explore les arts martiaux
Des étudiants en arts martiaux s'exercent au Thiên Môn Dao, le 7 juin à Hanoï au Vietnam. |
Plusieurs dizaines de combattants, kimono bleu satin et serre-tête jaune sur la tête, s'entraînent dans la cour d'un temple de la périphérie de Hanoï.
Ils exécutent devant leur maître une chorégraphie parfaitement orchestrée, mêlant auto-défense, kung-fu et maniement des armes.
Puis, un disciple affronte, seul, plusieurs assaillants, sabre à la main, tandis qu'un autre fait plier une tige de métal avec son nez.
Grâce à ces démonstrations de force organisées aux quatre coins du pays, la pratique séculaire du Thiên Môn Dao (la voie du paradis), a le vent en poupe au Vietnam.
On recense plusieurs milliers d'adeptes et plusieurs clubs ouvrent chaque année dans la capitale, raconte le maître Nguyên Khac Phan, qui enseigne cette discipline depuis 30 ans.
Cela permet de "mieux voir la vie, de renoncer à ses erreurs pour viser de meilleures choses", affirme-t-il.
Le combattant Thang était bagarreur et accro aux jeux. Ses parents l'ont poussé de force vers cet art martial.
"J'ai appris à exprimer mes idées, à me déplacer, à me comporter correctement", relève le jeune homme, aujourd'hui âgé de 28 ans.
Lê Van Thang, un étudiant de 28 ans pratiquant le Thiên Môn Dao, tordant une barre de fer avec son orbite dans le village Du Xa Thuong de Hanoi. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec 18 niveaux différents et sept couleurs de ceinture, le Thiên Môn Dao est ouvert aux pratiquants de tous âges, garçons et filles.
"En Asie du Sud-Est, on pense que les filles doivent être douces et ne sont pas aptes à apprendre les arts martiaux. Mais je vois les choses différemment", explique Vu Thi Ngoc Diêp, 16 ans, qui s'adonne à cet art martial pour lutter contre les préjugés encore en cours dans son pays.