>>Des images montrent les îles Tonga dévastées après une éruption et un tsunami
>>Des "dégâts considérables" dans les îles Tonga après le tsunami
Les îles Tonga des Tonga le 17 janvier après l'éruption volcanique. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"La principale piste d'atterrissage, qui était ensevelie sous cinq à dix centimètres de cendres volcaniques, est à nouveau opérationnelle", a annoncé, Jonathan Veitch, en charge de coordonner les opérations pour les Nations unies.
Elle est "dégagée mais n'a pas encore été utilisée", a-t-il précisé, ajoutant que les premiers vols très attendus en provenance d'Australie et de Nouvelle-Zélande pourraient se poser dès jeudi 20 janvier.
Trois personnes ont été tuées et d'autres blessées lorsque le volcan Tonga-Hunga Ha'apai est entré le 15 janvier en éruption, entraînant un tsunami qui a détruit des maisons et des inondations.
Le gouvernement des Tonga a qualifié cette catastrophe de "sans précédent", précisant que des vagues atteignant jusqu'à 15 m de hauteur ont détruit toutes les habitations sur certaines îles.
Plus de 100.000 personnes, soit l'équivalent de la population tongienne, ont été affectées par ce double événement.
Selon de premières estimations, il y aurait un besoin urgent d'eau potable.
L'éruption volcanique, entendue jusqu'en Alaska (États-Unis), situé à plus de 9.000 km de là, a été la plus importante enregistrée depuis des décennies -un énorme champignon de fumée de 30 km de hauteur, qui a dispersé cendres, gaz et pluies acides sur les 170 îles que compte l'archipel.
Eau contaminée
"Les réserves d'eau des Tonga ont été gravement contaminées les cendres et l'eau salée du tsunami", a déclaré Katie Greenwood, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Elle a ajouté qu'il y a "un grand risque de maladies telles que le choléra et la diarrhée".
Photo satellite montrant des cendres recouvrant la capitale des Tonga, Nuku'alofa, après une éruption volcanique, le 18 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont des avions militaires C-130 prêts à décoller une fois les cendres dégagées.
Mais une couche de cinq à dix centimètres de cendres s'était accumulée sur la piste de l'île principale de Tongatapu et seulement entre 100 et 200 m ont pu être dégagés chaque jour.
Le navire HMAS Adelaïde, de la flotte australienne, s'apprête à mettre le cap vers les Tonga avec du matériel de secours à son bord. Il devrait arriver à destination dans cinq jours.
Deux navires néo-zélandais le HMNZS Wellington et le HMNZS Aotearoa sont également partis pour l'archipel et devraient l'atteindre dans environ 3 jours. Ils transportent notamment de l'eau potable ainsi qu'une unité de dessalement pouvant fournir 70.000 litres par jour.
La Chine a également annoncé l'envoi de produits de première nécessité.
Les réserves alimentaires des Tongas pourraient ne pas être suffisantes. En larmes, le président de l'Assemblée nationale Fatafehi Fakafanua, a affirmé que "toute l'agriculture est ruinée".
''C'est très triste à entendre, alors en plus de l'eau dont nous avons besoin à Tonga, il semble que nous allons être confrontés à une pénurie alimentaire", a-t-il déclaré au Pacific Media Network.
Coupé du monde
Cette éruption a provoqué une énorme onde de pression qui a traversé la planète, se déplaçant à une vitesse supersonique d'environ 1.231 kilomètres par heure, selon l'Institut national néo-zélandais de recherche sur l'eau et l'atmosphère.
Cela a entraîné la rupture du câble de communications reliant l'archipel au réseau internet. Les Tonga sont désormais coupées du monde.
Il faudra au moins quatre semaines pour que la connexion des Tonga soit rétablie par le câblodistributeur américain SubCom. Ce dernier a expliqué que le câble semble être coupé en deux endroits : un premier à 37 km au large et un second près du volcan, ce qui rend les réparations difficiles.
La Croix-Rouge a joint son équipe à Tonga par téléphone satellite mercredi, pour la première fois depuis la catastrophe. L'organisation a envoyé une équipe d'urgence sur les îles très touchées de Mango, Fonoifua et Namuka.
Le village de l'île de Mango, où une balise de détresse a été déclenchée en début de semaine, a été complètement détruit. Dans plusieurs villages, seules quelques maisons restaient debout.
Une femme de 65 ans à Mango est l'une des trois personnes dont le décès a été confirmé, ainsi qu'un homme de 49 ans et la ressortissante britannique Angela Glover.
Des images satellitaires de Maxar Technologies montrent une vaste étendue d'eau à l'endroit même où une grande partie du volcan s'élevait au-dessus de la mer avant l'éruption. Seules deux îles volcaniques relativement petites restent émergées.
AFP/VNA/CVN